Cela fait maintenant cinq jours que l’armée turque a déclenché une offensive terrestre et aérienne contre les bases du PKK situées dans la vallée de Kazan, à la frontière turco-irakienne. Les autorités turques ont fait part d’un premier bilan faisant état de trois morts et six blessés parmi les soldats, et de 49 tués dans les rangs du PKK. L’état-major a approuvé ce chiffre, déclarant qu’il avait été confirmé par les drones survolant la région. Dans une déclaration publique, ce dernier a affirmé que le plus gros combat, au cours duquel 35 guérilleros ont été tués, avait eu lieu à proximité de Cukurca. Au moment de la finalisation de l’opération, sept autres guérilleros sont morts. Enfin, un certain nombre d’entre eux ont été tués durant une opération aérienne menée plus au sud, dans la région de Semdinli. Plusieurs opérations sont toujours en cours, tant en Turquie que de l’autre côté de la frontière.
Les détails de l’opération militaire ont été communiqué durant le week-end. Les 22 bataillons impliqués dans les opérations visent essentiellement des emplacements cruciaux pour les PKK, tels que leurs camps, certains villages, dans l’objectif de débarrasser la région de tout militant. La seconde partie de l’opération est concentrée sur les frontières, avec des actions se déroulant à la frontière, et en Irak. En plus des troupes envoyées au front, des hommes ont également été envoyé dans d’autres endroits pour fournir un soutien logistique et empêcher les guérilleros de fuir vers le sud. Les renseignements vitaux pour le déroulement de l’opération proviennent de sources civiles et militaires turques, ainsi que des drones américains opérant dans le nord de l’Irak.
L’état-major de l’armée a déclaré hier que suite à ces opérations frontalières, le PKK avait évacué plusieurs de ses camps et s’était retiré dans des lieux plus sûrs. Ces informations n’ont pas été confirmées par le PKK. Enfin, les autorités ont fermé toute la zone aux civils, afin d’éviter les accidents dûs aux attaques soudaines de l’armée turque.