Le 15 octobre, le bureau du procureur général des États-Unis a inculpé Daniel Sanchez, un artiste de Dallas, pour avoir transporté « une boîte contenant de nombreux documents Antifa ». Bien qu’il était à distance d’une manifestation, il a été arrêté deux jours plus tard. Les autorités lui reprochent uniquement d’avoir déplacé une boîte contenant des documents et tracts politiques — en réalité, de simples fanzines et brochures. La situation est particulièrement grave pour Daniel Sanchez, titulaire d’une carte verte, dont le statut de résident permanent légal le rend vulnérable à des poursuites fédérales et à une possible expulsion. Le gouvernement a d’ailleurs exploité cette position : l’agence ICE a publié sur ses réseaux sociaux son statut migratoire, sa photo et ses informations personnelles. Les publications de l’ICE confirment que l’objet de l’inculpation n’est qu’une boîte de documents politiques, criminalisée pour son contenu. Sous l’administration Trump, ce type de procédure laisse entendre que la simple possession d’écrits politiques pourrait exposer à des poursuites fédérales et à l’expulsion.