Mardi 16, le directeur du FBI s’est rendu dans la Silicon Valley pour rencontrer plusieurs responsables de services en ligne. Parmi ces derniers, le patron de la police fédérale américaine a rencontré des représentants de Google et de Facebook. Il a défendu devant eux le principe d’une extension de la surveillance en ligne en demandant un accès privilégié aux informations personnelles hébergées par certains services en ligne. Accompagné de l’avocate générale du FBI, Valerie Caproni, Robert Mueller a défendu le principe d’une surveillance accrue des activités en ligne, à travers l’extension de la loi américaine Communications Assistance for Law Enforcement.

Ce texte, passé en 1994 sous la présidence de Bill Clinton, est le cadre légal des écoutes aux États-Unis. Elle permet au FBI de procéder à des interceptions sur des lignes téléphoniques et au niveau des routeurs des fournisseurs d’accès à Internet. Or, celle-ci souffre d’une certaine obsolescence face à certains nouveaux moyens de communication. Pour faciliter le travail d’investigation et de surveillance de l’agence, Robert Mueller est partisan d’une révision de la loi de 1994, afin d’imposer une nouvelle réglementation aux services Internet. Le déplacement de Robert Mueller dans la Silicon Valley montre que le FBI veut obtenir la coopération des services en ligne, dans la mesure où Internet devient le principal moyen de communication des individus. Le FBI a déboursé 9,75 millions de dollars pour inciter les éditeurs de services en ligne à développer des solutions d’écoute des communications.

En septembre, les autorités américaines ont demandé au Congrès de soutenir un projet de loi qui obligerait tout les éditeurs à l’origine d’un service de communication de garantir la possibilité d’une interception électronique. Dans le cas d’une solution chiffrée, comme avec les appareils BlackBerry, les sociétés auraient l’obligation de concevoir une méthode de déchiffrement destinée aux autorités, dans le cadre d’une instruction judiciaire.