Le secrétaire à la Sécurité intérieure, John Kelly qu’il était possible qu’on demande à certains d’entre eux, dans un avenir rapproché, de dévoiler les mots de passe permettant d’accéder à leurs comptes sur des réseaux sociaux comme Facebook, Twitter ou Instagram. Le gouvernement américain a déjà commencé en décembre à recueillir des informations sur l’utilisation des réseaux sociaux en introduisant une question dans un formulaire utilisé par les ressortissants d’une quarantaine de pays pour réclamer une exemption de visa par voie électronique, une demande officiellement « optionnelle »
Le formulaire en ligne actuel, avec la demande
En fait, dans la foulée de l’adoption d’un décret controversé du président Donald Trump sur l’immigration, des douaniers ont exigé à plusieurs reprises les codes d’accès de téléphones portables pour pouvoir explorer leur contenu. Des demandes relatives aux réseaux sociaux ont aussi été relevées. En principe, l’accès au contenu d’un téléphone est étroitement balisé aux États-Unis, et un mandat est requis pour que la police puisse y accéder, mais les douaniers disposent d’une grande latitude dans la conduite de fouilles.
La meilleure façon pour les voyageurs de se protéger par rapport aux demandes abusives de douaniers est de laisser leur appareil à la maison ou de s’assurer avant de partir qu’il ne contient pas d’information sensible. Les risques qu’un individu soit bloqué à la frontière et se voie demander des informations qu’il ne devrait pas avoir à fournir sont plus élevés que jamais. Au cours des dernières semaines, deux ressortissants québécois, incluant un athlète rattaché à l’Université de Sherbrooke, ont indiqué qu’ils avaient été refoulés à la frontière américaine après avoir été sommés de donner le code d’accès de leur téléphone.
A la frontière des USA