Les responsables du gouvernement américain, par le biais des services de douane, copient chaque année des données provenant de 10.000 appareils électroniques de voyageurs, smartphones ou tablettes, dans les aéroports et aux frontières des Etats-Unis. La possibilité de copier le contenu des appareils des voyageurs n’est pas nouvelle mais l’expansion rapide de la base de données et la possibilité pour les 2700 agents d’y accéder sans mandat commence à poser problème. Dans les faits, un agent peut accéder à n’importe quel appareil même s’il ne soupçonne pas le voyageur. Il a la possibilité de regarder les listes de contacts, les entrées de calendrier, les messages, les photos et les vidéos. Si les agents soupçonnent le voyageur de poser un problème de sécurité nationale, ils peuvent effectuer une fouille avancée, en connectant le téléphone à un appareil qui copie son contenu. Ces données sont ensuite stockées dans un système de ciblage automatisé, consultable à tout moment. Les données sont conservées pendant 15 ans. Selon les données de l’agence des douanes, environ 37.000 fouilles ont été effectués au cours de la période de 12 mois alors que plus de 179 millions de personnes ont voyagé sur cette période. Les forces de l’ordre doivent persuader un juge d’approuver un mandat de perquisition avant de fouiller les téléphones des Américains. Mais les tribunaux ont depuis longtemps accordé une exception aux autorités frontalières et les autorisent à fouiller des appareils sans mandat ni soupçon d’infraction.