Le 25 juillet, un colis piégé adressé au major des Carabiniers Manuel Guzmán a explosé dans le commissariat de Huechuraba, une ville limitrophe de Santiago. Il a causé des gros dégâts et 5 policiers ont été hospitalisés. Le même jour, un colis piégé a été intercepté au siège de Quiñenco SA, une holding qui contrôle divers entreprises dont la Banque du Chili. Elle était adressée à Rodrigo Hinzpeter, ancien Premier ministre, ancien ministre de la Défense, et actuel dirigeant de Quiñenco. L’action a été revendiqué par des anarchistes qui, après avoir précisé avoir « pris toutes les mesures de sécurité nécessaires pour que les engins n’explosent que dans les mains des personnes visées par notre action », dénoncent Hinzpeter comme ancien responsable de la répression contre les Mapuches, les anarchistes et les étudiants en lutte, et le major Guzmán comme responsable des forces de sécurité qui ont assassiné l’anarchiste Claudia Lopéz.
« Cette opération, deux attaques explosives, est un clair acte de vengeance et de guerre contre des individus spécifiques qui soutiennent et dirigent ce monde. Leurs actions n’ont pas été oubliées. Nous répondons par l’action violente anarchiste, qui s’inscrit dans le cadre de la nouvelle guérilla urbaine et y contribue. Avec ces actes, nous renouons avec un outil historique de la lutte anarchiste, qui a été utilisé par différents compagnons et groupes, en d’autres lieux et à d’autres époques. Résonnent encore les explosions des colis piégés utilisés par les irréductibles anarchistes aux États-Unis en 1920, la lettre explosive envoyé au geôlier responsable des tortures de l’anarchiste Simón Radowitzky en Argentine ou les attaques des dernières décennies en Italie et en Grèce. «
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