Pendant dix mois, deux scanners corporels ont été testés par la police fédérale à l’aéroport de Hambourg et ont contrôlé 809 000 passagers. Le bilan à l’issue de cette période n’est pas favorable et le ministre allemand de l’Intérieur a décidé de les retirer. Dans 54% des cas en effet, des alarmes se sont déclenchées à mauvais escient, contraignant alors les agents de sûreté à effecteur un nouveau contrôle. Celui-ci est d’autant plus délicat qu’une suspicion pèse alors sur le passager. Fermetures éclairs, œillets de ceinture, vêtements plissés, bottes sont mal identifiés par le scanner corporel.
De plus, un tel taux d’erreurs annule les gains en fluidité qu’est censée apporter cette génération d’appareils, par ailleurs très coûteux. Autre souci, la communauté scientifique s’avoue incapable de dire si ces appareils faisant appel aux ondes millimétriques présentent un danger pour la santé.