Le gouvernement de coalition berlinois (CDU/CSU et SPD) prévoit d’adopter une réforme de la loi sur la sécurité générale et l’ordre (ASOG) permettant d’accroitre les pouvoirs de la police. La capitale allemande emboîte ainsi le pas à plusieurs autres Länder allemands qui ont durci leur législation policière ces dernières années. Le projet de loi berlinois vise à étendre les pouvoirs de la police, notamment en matière de collecte, d’utilisation et de mise en réseau des données personnelles et biométriques. En particulier, il prévoit la vidéosurveillance et la reconnaissance automatisée des comportements dans les zones dites « à forte criminalité », l’utilisation de « super-bases de données » alimentées par l’IA et le croisement des données biométriques avec les données publiques. L’amendement à la loi ASOG, qui compte plus de 700 pages, a été présenté à la Chambre des représentants par le ministère de l’Intérieur compétent à la mi-juillet de cette année. Les députés doivent se prononcer le 18 décembre sur la version finale, dont l’entrée en vigueur est prévue pour janvier 2026.