A Bahreïn, la majorité chiite qui dénonce depuis maintenant plus de quatre ans la domination sans partage de la dynastie sunnite au pouvoir, a de nouveau manifesté ce mardi. Le rassemblement pacifique a débouché sur des affrontements avec la police. Cette fois, il a été déclenché par l’arrestation du célèbre militant des droits de l’Homme, Nabil Rajab. Nabil Rajab avait été condamné mardi 20 janvier à six mois de prison pour « atteinte aux institutions » pour des tweets jugés insultants envers les autorités du royaume. Nabil Rajab, qui avait été libéré un mois après son arrestation, le 1er octobre, pourra toutefois éviter la prison s’il paie une caution. « De nombreux Bahreïnis qui ont rejoint le terrorisme et l’EI [Etat islamique] viennent des institutions sécuritaires, et ces institutions ont été le premier incubateur idéologique », avait notamment écrit Nabil Rajab, qui avait déjà été détenu deux ans pour avoir participé à des manifestations non autorisées.
Nabil Rajab