Ce 18 mars 2009, cela fera un an que l’accord gouvernemental sur la régularisation des sans-papiers n’aura pas été appliqué. Ce blocage naît du glissement progressif vers une politique xénophobe. Ce constat peut à-priori sembler extrême, mais il faut reconnaître que les quatre condamnations de la Belgique par la Cour européenne des Droits de l’Homme prêtent à réfléchir. En effet, notre Etat a été condamné pour mauvais traitement à l’égard de personnes immigrées en 2002, 2006, 2008 et récemment, le 10 mars 2009.

La législation belge est si floue qu’elle contribue à jeter des milliers de réfugiés dans la précarité créant une nouvelle catégorie sociale dépourvue de tout droit puisque, contrairement aux idées reçues, un sans-papier n’a ni droit au chômage, ni au CPAS. Pour survivre, la plupart travaillent durement à des niveaux de salaire ridiculement bas sans aucune protection sociale. C’est ce que le sociologue Emmanuel Terray appelle ‘la délocalisation sur place’: les entreprises n’ont plus besoin de délocaliser dans les pays pauvres pour bénéficier de faibles coûts salariaux: les travailleurs à exploiter sont directement importés.

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