Deux hébergeuses de migrants – les journalistes Myriam Berghe et Anouk Van Gestel – sont jugées pour trafic d’êtres humains. Un premier jugement risque de faire jurisprudence. Myriam Berghe est journaliste littéraire chez Femmes d’Aujourd’hui. Le Parquet requiert de 5 à 10 ans de prison sur base non pas d’association de malfaiteurs mais d’organisation criminelle. Sauf transfert à Bruxelles, elles seront jugée le 4 juin à Dendermonde. Un tribunal flamingant, proche de la N-VA, considéré comme le plus dur de Belgique. Et le fait d’avoir intégré deux journalistes francophones à ces “passeurs” dénonce la volonté politique de faire un exemple pour les hébergeurs.
Myriam Berghe, qui a hébergé 55 migrants a été réveillée à 5 heures par dix policiers de la police judiciaire. Elle n’a ni permis ni voiture et n’a jamais essayé de faire passer qui que ce soit en Angleterre. Au contraire, elle encourageais les migrants à demander l’asile ici. Elle reconnait avoir envisagé lors d’un coup de fil avec Anouk Van Gestel, rédactrice en chef à Marie-Claire Belgique, la possibilité d’entrer en contact avec un passeur (ce qui ne s’est pas fait) et d’avoir utilisé deux ou trois fois WesternUnion pour aider un migrant à récupérer de l’argent (sans papiers, c’est impossible). Leur démarché était désintéressées, humanitaires et solidaires.
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Solidarité avec les migrants au parc Maximilien