Hier une action a été menée au 127bis. L’objectif des manifestants était de signifier leur solidarité avec les détenus en grève de la faim depuis la semaine dernière. Une petite trentaine de personnes étaient venues avec quelques fumigènes et fusées colorées pour crier quelques slogans pendant 15 minutes – avant de reprendre le train ensemble. Si la police arrivait, les manifestants avaient convenu de refuser de montrer leur cartes d’identité. Ce qu’ils ont fait.

Deux voitures de police sont arrivées alors que les manifestants étaient déjà en route pour la gare sans avoir commis aucun grabuge. Quatre policiers sont sortis de leur voiture pour prendre les identités, les manifestants ont refusé. Les policiers ont tenté d’attraper en force certains des manifestants mais ils n’ont pas réussi. Le temps d’arriver à la gare il y avait quatre ou cinq combis, une trentaine de policiers pour bloquer l’accès au quai, matraque à la main. Leurs matraques et leurs flingues ne leur ont pas suffi. Un policier d’un mètre nonante environ a attrapé une jeune fille du groupe qui était au premier rang. Il l’a passée au-dessus de son épaule et l’a fait atterrir sur le dos derrière lui. Les manifestants ont appelé une ambulance, elle ne bougeait plus et criait de douleur… Les ambulanciers l’ont emmenée sur une civière. Les manifestants interpellés ont dû passer environ deux heures sur le tarmac à genou face à un mur et pour certains avec des menottes. Les policiers étaient à ce moment là plus ou moins quatre-vingt avec un hélicoptère! Les manifestants ont été fouillés une première fois, embarqués en car, refouillés au poste pour ensuite être emmené par petits groupes et relâché dans les campagnes un par un, parfois à deux. Il était 22h quand une militante et sa mère ont été jetées à cinq km de la gare de Leuven.

On ne sait pas encore si tout le monde a été relâché mais la camarade qui est à l’hôpital a deux vertèbres fracturées. A 16h, une militante était toujours au commissariat et refusait toujours de donner son identité.