Dimanche, 35 miliciens allemands (photo) armés de matraques et de battes de base-ball étaient arrivés sur le site de Sprimont avec l’intention d’emporter du matériel de gré ou de force. Une centaine de membres du personnel et des délégués syndicaux s’étaient alors postés devant l’usine, déterminés à empêcher tout convoi de sortir. Les hommes engagés par la direction avaient fini par être évacué, dans la nuit, par la police et raccompagnés à la frontière sans même avoir été auditionnés par le parquet ou un juge d’instruction… Ce fait fera peut-être l’objet d’une enquête du comité permanent de contrôle des services de police, le comité P à l’initiative de députés PS. Les identités des miliciens patronaux n’ont même pas été relevées…
Les syndicats ont déposé lundi une plainte, en front commun, contre la direction et la milice, au civil et au pénal. La justice liégeoise a ouvert une information judiciaire à la suite du dépôt de trois plaintes des ouvriers moldestés.