L’examen des procédures anti-islamiste doit être fait car ce sont eux qui, le plus souvent « essuient les plâtres » de nouvelles mesures répressives qui sont par la suite étendues. Nizar Trabelsi a été condamné à dix ans en Belgique pour un projet d’attentat contre la base aérienne de Kleine-Brogel. Sans donner beaucoup de détails, Washington réclame depuis 2007 son extradition pour « participation à une association de malfaiteurs visant l’assassinat de ressortissants des Etats-Unis, en dehors des Etats-Unis; participation à une association de malfaiteurs pour l’usage et la tentative d’usage d’armes de destruction massive; participation à une association de malfaiteurs pour fournir un soutien matériel et des ressources à une organisation terroriste étrangère ». Il encourt théoriquement la perpétuité aux Etats-Unis. Il serait donc jugé et condamné une seconde fois sur base du même dossier…
La chambre des mises en accusation de Bruxelles a pourtant rendu au ministre de la Justice, Stefaan De Clerck, un avis dans lequel elle affirme qu’il n’existe pas d’objection juridique à l’extradition vers les Etats-Unis de Nizar Trabelsi. Cet avis, qui est en principe secret, et n’est pas contraignant, laissant la décision finale au ministre de la Justice. Mais la chambre des mises en accusation aurait néanmoins posé plusieurs conditions, dont celle que Nizar Trabelsi ne soit pas condamné à mort aux Etats-Unis.