La Confédération des syndicats nationaux (CSN) annoncé avoir l’assurance que le nouveau gouvernement allait retirer deux lois relatives aux syndicats. La Loi C-377 obligeait les syndicats à rendre publiques toutes leurs dépenses de plus de 5000 $ et la ventilation détaillée de toutes celles qui correspondraient à des activités non reliées à la négociation des conditions de travail avec les employeurs. La CSN déplorait que seuls les syndicats aient été contraints à une telle exigence parmi les organismes sans but lucratif au Canada. La Loi C-525, quant à elle, visait à forcer la tenue d’un vote à scrutin secret pour obtenir une nouvelle accréditation syndicale sous juridiction du Code canadien du travail. Selon la CSN, cette loi rendait plus difficile pour les travailleurs l’accès au droit d’association. Ces deux réglementations avaient été adoptées par le gouvernement conservateur.

Manifestation de la CSN

Manifestation de la CSN

En juin 2013, Edward Snowden que les métadonnées (horaires, durée, numéros appelés) des appels étaient conservées dans les gigantesques ordinateurs de la NSA. En juin dernier, le Congrès avait adopté une loi, qui entre maintenant en application, mettant fin à cette collecte. La NSA pourra toujours avoir accès aux données concernant les appels téléphoniques d’un suspect et les correspondants de ce suspect, mais au lieu de piocher dans une seule base de données, la NSA devra « passer d’une base de données à l’autre », en fonction des compagnies téléphoniques, et avec un contrôle juridique renforcé.

L’ACLU (Association américaine de défense des libertés civiles), l’Electronic frontier foundation et d’autres associations de défense des libertés constitutionnelles ont dans le collimateur l’autre grand programme controversé de la NSA dénoncé par Snowden, Prism: des interceptions de communications réalisées auprès de géants américains comme Microsoft, Yahoo, Google ou Facebook. Ce programme s’appuie sur une loi qui arrive à expiration en 2017.

Le siège de la NSA

Le siège de la NSA

La vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique a présenté la semaine passée à l’Assemblée nationale, un projet de loi concernant la vérification de l’identité des personnes incarcérées au moyen de leurs empreintes digitales. Les mesures proposées permettraient l’implantation progressive du système biométrique dans les établissements de détention québécois, et ce, dès la mise en vigueur du projet de loi.

Dans un premier temps, quatre établissements de détention seraient dotés du système biométrique : Bordeaux, Québec, Rivière-des-Prairies et Saint-Jérôme. De plus, l’outil serait implanté dans les quartiers cellulaires des palais de justice de Montréal, de Québec et de Saint‑Jérôme. En 2014-2015, près de 44 000 admissions ont été enregistrées dans le réseau correctionnel du Québec. Au total, quelque 306 000 déplacements (libérations, permissions, comparutions et transferts) sont répertoriés chaque année dans les 19 établissements de détention du Québec et les 56 palais de justice.

Prison de Rivière-des-Prairies

Prison de Rivière-des-Prairies

L’ACLU (American Civil Liberties Union) a déposé une plainte contre deux psychologues, James Mitchell et John Bruce Jessen, qui ont conçu pour la CIA des « techniques d’interrogatoire renforcées » et les ont testé illégalement sur des détenus. Ces méthodes ont été créées suite aux attentats du 11 septembre. L’un des trois plaignants, décédé d’hypothermie, de déshydratation, de malnutrition et d’immobilisation durant l’un de ces « interrogatoire renforcé » est représenté par sa famille. Les trois plaignants (l’Afghan décédé, un pêcheur Tanzanien enlevé par la CIA en Somalie ainsi qu’un Lybien qui a été à nouveau torturé à son retour en Lybie) ont tous les trois été « interrogés » dans des sites clandestins de la CIA.

Les deux psychologues ont gagné $85 millions lors de leurs contrats qui courraient de 2001 à 2010. Les « techniques d’interrogatoires renforcées » ont notamment été conçues sur base d’expériences sur les entraînements de chiens et consistaient entre autres choses à des viols anals, à diverses formes de simulation d’exécution, au waterboarding et aux électrocutions. Selon un rapport produit par le sénat américain en 2011, ces tortures n’ont produit aucun renseignement utilisable. C’est dans ce rapport qu’est apparut le rôle des deux psychologues.

La vidéo suivante (anglais sous-titré anglais) explique plus en détails les techniques développées et fait témoigner les deux plaignants encore en vie.

Le waterboarding faisait partie de l'arsenal des

Le waterboarding faisait partie de l’arsenal des

Dans le cadre de la semaine d’action pour la libération du secrétaire général du FPLP Ahmad Sa’adat, de la campagne BDS, et du 32eme anniversaire de l’arrestation du combattant communiste libanais Georges Abdallah en France, un rassemblement aura lieu à New-York devant les bureaux de G4S, principal société privée impliquée dans la gestion des personnes sionistes. Le rassemblement demande également la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens.

À Bruxelles, un rassemblement aura lieu le 24 octobre pour la libération de Georges Abdallah. Plus d’infos.

Semaine d'action pour Ahmad Sa'adat

Semaine d’action pour Ahmad Sa’adat

Le site d’investigation The Intercept a publié une série de documents secrets, qui lui ont été remis par un professionnel du renseignement américain. Ces documents montrent entre autres que lors d’une Opération Haymaker, dans le nord-est de l’Afghanistan entre janvier 2012 et février 2013, les frappes de drones des forces spéciales américaines ont tué plus de 200 personnes, dont seulement 35 étaient les cibles visées. Sur une sous-période de cinq mois pendant cette opération, 90% des personnes tuées n’étaient pas des personnes visées. Les documents montrent aussi que les militaires américains, les agences de renseignement, le JSOC (forces spéciales américaines procédant aux frappes) et la CIA (qui effectue aussi des frappes de drones) ont désigné ces victimes dans leurs statistiques comme des « ennemis tués au combat ».

Un drone Predator tirant un missile

Un drone Predator tirant un missile

Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, le réseau Tor n’est pas hébergé par une dizaine de geeks, mais par des milliers de personnes à travers le monde qui fournissent des ‘nœuds’ au travers desquels les utilisateurs rebondissent pour améliorer leur anonymat. On peut d’ailleurs voir tous ces nœuds en temps réel grâce au site Onionview. Aux Etats-Unis, pour la première fois, une bibliothèque publique du New Hampshire a décidé d’héberger un nœud de sortie, dans le cadre du ‘Library Freedom Project’. La bibliothèque de Kilton a rapidement été approchée par la Sécurité Intérieure (Department of Homeland Security) et la police locale qui ont convaincu les gérants de tirer la prise. Le projet est pour le moment sur pause et sera rediscuté par le conseil d’administration. Un porte-parole de la bibliothèque a déclaré qu’il ne s’attendait pas à une polémique.

La bibliothèque de Kilton.

La bibliothèque de Kilton.

Après avoir été finalement transféré dans la ‘bonne aile’ (voir notre précédent article), les soutiens de Sean Swain signalent que le prisonnier anarchiste ne donnent à nouveau plus de nouvelles. Il a l’habitude d’envoyer et de recevoir des e-mails via ‘JPay’ (un service d’e-mails pour détenus), mais ne répond pas depuis plusieurs jours. Contactée par téléphone, l’autorité pénitentiaire a déclaré que Sean n’était pas à l’isolement. Les soutiens craignent qu’il n’ait été à nouveau transféré dans une aile de plus haute sécurité.

Affiche pour Sean Swain.

Affiche pour Sean Swain.

Pour écrire à Sean :
Sean Swain
243-205
Warren CI
P.O. Box 120
5787 State Route 63
Lebanon, Ohio 45036

Alors que Mumia Abu-Jamal est depuis plusieurs mois dans un état de santé critique qui a plusieurs fois failli le tuer (votre notre dernier article), l’administration pénitentiaire de Philadelphie continue à refuser de traiter son hépatite C active. Le 7 septembre, alors que Mumia était à l’infirmerie, les gardiens ont emballé tous ses effets personnels, indiquant que Mumia pourrait être transféré sous peu, un acte de représailles puisque les avocats du prisonnier ont attaqué l’administration pénitentiaire en justice suite aux traitements inhumains dont Il fait les frais.

Mumia Abu-Jamal, ex-Black Panther est emprisonné depuis 32 ans (dont 30 dans le couloir de la mort) suite à un procès raciste pour le meurtre d’un policier blanc. En 2012, un test sanguin à démontré qu’il souffrait d’une hépatite C contractée en prison que l’AP refuse de soigner, et refuse également à ses soutiens de financer eux-mêmes le traitement hors de prix nécessaire à sauver la la vie de Mumia.

En 3ans, l'état de santé de Mumia s'est énormément dégradé.

En 3ans, l’état de santé de Mumia s’est énormément dégradé.