La police de l’Odisha a publiquement annoncé ce week-end avoir arrêté un cadre maoïste haut placé et activement recherché depuis des années. Sa tête avait été mise à prix pour une somme de 40.000.000 roupies, c’est-à-dire près de 50.000 euros. Tella Anil Kumar, alias Chandu, a été arrêté dans le district de Koraput vendredi soir. Il fait partie du comité restreint du Andhra Odisha Border State Zonal Committee qui a sous ses ordre plus de 250 cadres armés. Il dirigeait la branche des renseignements pour plusieurs comités régionaux de la guérilla. Agé de 40 ans, l’homme opérait dans les districts de Koraput, d eMalkangiri, de Visakhapatanam et de Vizainagaram dans les états d’Andhra Pradesh et de l’Odisha.

A la mi-janvier, plus de 200 prisonniers détenus à la prison Loi Nayak Jai Prakash Narayan, dans l’état d’Hazaribag, avaient observé une journée de grève de la faim à l’appel des leaders maoïstes emprisonnés Narayan Sanyla et Ravi Sharma. Outre le respect de leurs droits fondamentaux en tant que prisonniers, ils exigeaient également la libération, avant le 30 janvier, des prisonniers ayant terminé leur peine. Les libérations n’ayant pas eu lieu, ils ont entamé une grève de la faim illimitée. Dans ce mouvement, ils ont été rejoints par plus de 200 prisonniers détenus dans 26 prisons différentes de l’état. Jeudi, les autorités pénitentiaires ont transféré Ravi Sharma vers la prison de Tenughat, l’éloignant ainsi de l’épicentre de la contestation.

Un entrepreneur a été arrêté ce jeudi dans le district de Malkangiri (Odisha) pour avoir fourni des explosifs à la guérilla maoïste. Samarendra Bisoi, 28 ans, alias Tinku, a été arrêté sur le site où il construit actuellement un bâtiment scolaire, à proximité du village de Marigata. Quinze bâtons de gélatine et d’autres explosifs ont été découverts sur place. Selon les autorités, il aurait déclaré avoir déjà fourni du matériel explosif aux guérilleros cinq fois par le passé.

Deux hommes accusés de liens avec les maoïstes ont été arrêtés dans le district de Kondagaon, dans le Chhattisgarh. La tête d’un des deux avait récemment été mise à prix. Ils ont été interpellés à leur domicile, dans leur village natal. Par ailleurs, une cachette de munitions a été mise au jour à proximité par des policiers qui menaient une opération distincte.

Plus de 180 prisonniers actuellement détenus à la Nagpur Central Prison, dans l’état du Maharashtra, ont entamé hier une grève de la faim illimitée. Tous sont actuellement en cours de procès et au moins 177 d’entre eux, parmi lesquels 7 femmes, sont poursuivis en vertu des lois antiterroristes Unlwaful Activities Prevention Act et Maharashtra Control of Organized Crime Act. Ils dénoncent le refus des autorités pénitentiaires de les libérer sous caution dans l’attente de leur jugement alors que cette disposition figure dans la loi. Malgré les injonctions répétées de la Cour Suprême qui déclarent qu’une libération sous caution doit se faire au plus tôt et que la gravité de l’accusation ne doit pas être la raison d’un refus de libération, dans les faits, c’est l’inverse qui est mis en pratique. Les prisonniers dénoncent le fait d’être privés de certains de leurs droits fondamentaux, notamment ceux de pouvoir être présents lors des audiences de leur procès, de pouvoir bénéficier d’une libération sous caution ou encore de pouvoir bénéficier d’un procès équitable et dans un délai raisonnable.

30/01/2014

Inde: Arrestations

Un guérillero présumé a été arrêté mercredi dans un village du district d’Aurangabad, dans le Bihar. La police a organisé une descente dans le village de Pichhula et a capturé Dharmendra Yadav. L’homme était recherché pour sa prétendue implication dans l’explosion d’un IED dans la région de Navinagar dans laquelle huit policiers avaient été tués. Yadav a été placé en détention et sera interrogé sur plusieurs actions de la guérilla que lui attribuent les autorités.

Un haut dirigeant du CPI(maoïste) a été arrêté par la Special Task Force de la police de Kolkata. Il a été interpellé à proximité de la gare de Sealdah alors qu’il allait embarquer dans un train quittant la ville. Membre du comité d’état du parti, Anup Roy était recherché depuis de nombreuses années par les autorités.

Un ancien dirigeant de la Salwa Judum, milice gouvernementale anti-guérilla, a été abattu mardi dans le district de Bijapur, dans le Chhattisgarh. Bodhiram Machhi, âgé de 55 ans, a été tué alors qu’il se rendait sur son lieu de travail, un chantier de barrage proche de Bendre. Selon les autorités, il a été attaqué par une dizaine de guérilleros armés qui l’ont abattu. Son corps a été retrouvé sur place par une équipe de la police locale peu après l’incident.

Une brigade de guérilleros armés a capturé quatre membres du gouvernement local du district de Giridih (Jharkhand) samedi soir à Peo, petit village situé à proximité de Pirtand. Tous les quatre effectuaient une mission de repérage dans la région en vue de la mise en oeuvre d’un nouveau programme de développement rural. Selon la police locale, les maoïstes ont capturé les quatre fonctionnaires ainsi que leur chauffeur et les ont emmenés dans leur propre véhicule. Dimanche matin, ils ont libéré le chauffeur qui a également pu récupérer sa voiture. Il y a deux jours, des guérilleros avaient détruit le bâtiment du gouvernement local à Peo à l’explosif, laissant derrière eux des tracts mettant les fonctionnaires en garde contre l’exploitation des villageois.

Lundi matin, huit membres des forces de sécurité dépêchées dans la zone à la recherche des prisonniers ont été blessés dans l’explosion d’un IED. L’attaque a eu lieu à proximité du village de Dholkatta. Les soldats circulaient dans leur véhicule de fonction quand la bombe a explosé. Deux d’entre eux sont dans un état grave.

Un guérillero a été arrêté à l’issue d’une fusillade entre les forces de sécurité et des maoïstes dans le district de Bijapur (Chhattisgarh). Budku Hemla, 25 ans, a été capturé alors qu’il tentait de battre en retraite dans la forêt près de Gangalur tard jeudi soir. Une équipe conjointe de la CRPF et de la police locale qui menait une opération de reprise du contrôle sur cette zone a été prise pour cible par une soixantaine de maoïstes, entrainant une intense fusillade de courte durée. C’set durant la retraite des guérilleros que l’un d’eux a été pris en chasse et capturé. Un fusil automatique, des munitions et des explosifs ont été saisis en sa possession. D’après les autorités, il aurait affirmé durant son premier interrogatoire, être impliqué dans plusieurs actions de la guérilla dans la région.

La semaine dernière, la police du Chhattisgarh a arrêté Dharmendra Chopra, un éminent homme d’affaires à proximité de l’aéroport de Raipur alors qu’il allait embarquer dans un avion vers Delhi. Son neveu, Neeraj, avait été arrêté la veille. Tous deux sont accusés de travailler aux intérêts financiers et logistiques de la guérilla maoïste dans l’état. Les autorités ont déclaré que les deux hommes avaient pour tâche de faciliter l’achat de biens de consommation des maoïstes, mais qu’ils organisaient également de gros transfers d’argent destinés à l’achat d’armes dans d’autres états. Suite à cette double arrestation, la police a affirmé avoir mis au jour un réseau urbain massif du CPI(m).

148 travailleurs de Maruti Suzuki India, dont le procès a commencé l’année dernière, croupissent en prison depuis près de 18 mois. L’ensemble des dirigeants du Syndicat des Travailleurs Maruti Suzuki et la plupart de ses membres les plus actifs ont été arrêtés par la police sur la base de listes de « suspects » fournies par la direction. Le gouvernement de l’état d’Haryana, dirigé par le Parti du Congrès, et le plus grand constructeur automobile de l’Inde ont saisi l’occasion lors d’une grève, le 18 juillet 2012, d’une altercation initiée par la direction, qui a conduit à la mort du Directeur des Ressources Humaines pour lancer une vendetta judiciaire contre les militants STMS et à purger l’usine de plus de 2.000 autres travailleurs.

Les 148 travailleurs emprisonnés font face à des accusations de meurtre par association de malfaiteurs. Huit dirigeants du STMS étant directement accusé d’avoir tué Dev. En outre, les travailleurs sont confrontés à de nombreuses autres accusations criminelles graves, de l’émeute, de voies de fait, d’avoir causé des dommages à la propriété. Maruti Suzuki a depuis accéléré la production à son usine d’assemblage de Manesar. Le gouvernement, pour sa part, déploie des dizaines de policiers à l’intérieur de l’usine chaque jour ouvré, pour intimider le personnel.

Maruti Suzuki grévistes

Maruti Suzuki grévistes

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