Quatre guérilleros, dont le chef du renseignement du comité régional de Bhairamgarh du CPI(Maoist) ont été abattus vendredi au cours d’une fusillade avec les forces de sécurité dans le district de Bijapur, dans le Bastar. Parmi eux, deux femmes cadres. Selon les autorités, leurs services de renseignements auraient appris la préparation d’une attaque de la guérilla dans la région, et aurait lancé l’ordre d’un vaste opération de ratissage. Une équipe composée de soldats de la DRG et de la police locale a été envoyée sur place, et la fusillade a éclaté lorsqu’ils se sont approchés du campement maoïste. Le commissaire local a déclaré que les quatre guérilleros avaient été tués au cours du combat. Un des hommes a été identifié comme étant Rainu, le chef du renseignement du comité région du parti, tandis que deux autres ont également pu être identifié. Il s’agirait de membres d’une brigade d’opération locale. La seconde femme n’a pas pu être identifiée.

Un second guérillero a été abattu ce jeudi au cours d’une fusillade avec les forces de sécurité qui mènent depuis quelques jours une opération de ratissage dans la forêt de Chandiposh, à proximité de Rourkela (Odisha). Deux maoïstes ont été abattus jusqu’à présent au cours de combat avec des forces conjointes de la police de l’Odisha, des membres du Special Operation Group et de la CRPF. Le premier a été tué hier, et les armes de chacun d’eux ont été saisies. Au cours de cette même opération, les forces de sécurité ont démantelé un campement de la guérilla où elles ont saisi des armes et des provisions. Selon certaines sources locales, environ vingt maoïstes campaient à cet endroit.

Armes saisies dans le campement

Armes saisies dans le campement

Lundi, les forces de sécurité ont saisi une grosse quantité de matériel explosif dans un bastion maoïste du district de Koraput (Odisha) au cours d’une opération de ratissage. Des mines, des IED et des détonateurs ont été découvert par des soldats de la Border Security Force qui avaient lancé une opération en trois temps à Narayanpatna, Kumbhariput, et Pallur. Ils ont également démantelé un campement durant cette opération. Une équipe de soldats a découvert deux IED de 15 kilos chacun dans le village de Rajangapadar. Une autre équipe déployée à Podapadar est tombée sur un campement où les soldats ont trouvé une mine de plus de 6 kilos, des calicots, de la littérature maoïste ainsi que d’autres matériaux appartenant à la guérilla. Une troisième unité de la BSF a mené une opération de ratissage dans les villages de Badakarali et Sanakarali, où elle a trouvé 150 détonateurs, 51 bâtons de gélatine et de la matière première destinée à fabriquer des explosifs.

Bâtons de gélatine

Bâtons de gélatine

Vendredi, les forces de sécurité ont organisé une descente dans un campement maoïste dans le cadre d’une opération de ratissage menée à Attabira (Odisha) et ont saisi des armes et des munitions. Selon le commissaire locale, des membres de la CRPF, du Special Operation Group et de la police de Rourkela ont organisé cette opération intensive durant la fin de la semaine. Une vingtaine de guérilleros étaient présents sur place à l’arrivée des soldats, mais tous sont parvenus à battre en retraite. Par contre, ces derniers ont saisi douze armes, une série de munitions et plusieurs armes létales. Toujours selon le commissaire, les guérilleros étaient habillés en civil et étaient partis à l’arrivée des forces de l’ordre. Dès après cette saisie, davantage de soldats ont été mobilisé pour renforcer l’opération en cours et capturer les guérilleros vivant dans le camp, sans succès.

Toujours dans l’Odisha, mais dans le district de Nabarangpur, deux maoïstes ont été capturés par la police samedi. Tous deux sont originaires du village de Tandapara, petit hameau situé à la frontière entre le Chhattisgarh et l’Odisha. Ils étaient recherchés car présumés impliqués dans diverses actions violentes attribuées à la guérilla dans la région ces dernières années. L’inspecteur en charge a dit à la presse qu’ils étaient accusés d’avoir bouté le feu à un commissariat local en 2010, et qu’il seraient impliqués dans au moins deux meurtres.

L'état d'Odisha

L’état d’Odisha

Mercredi, la police de l’Odisha a arrêté Shila Marandi (50 ans), dirigeante haut placée du CPI(Maoist) aux portes de la prison de Tenughat, dans le Jharkhand alors qu’elle la quittait après avoir été libérée sous caution la veille. Les autorités ont affirmé ‘ Shila Marandi est une dirigeante maoïste importante. Son nom est cité dans plusieurs affaires dans le district de Sundergarh (Odisha), et les recherches se poursuivent concernant sa potentielle participation à des affaires dans d’autres districts’, ajoutant que ‘un mandat d’arrêt avait été émis à son encontre par l’état d’Odisha. Shila est la femme d’un membre du Politburo, Kisan Da et est accusée d’avoir pris part à de multiples actions attribués à la guérilla dans l’état d’Odisha, alors qu’elle résidait dans le Jharkhand. C’est d’ailleurs là qu’elle avait été arrêtée il y a plusieurs années suite à une opération menée par les maoïstes dans la région, et pour laquelle elle est poursuivie. En 2011, les maoïstes avaient exigé sa libération en échange du percepteur du Malkangiri, qu’ils avaient capturé alors en vue de revendiquer la libération de plusieurs de leurs camarades.

Prison de Tenughat

Prison de Tenughat

Le gouvernement du Chhattisgarh a adopté une double stratégie afin de neutraliser la guérilla maoïste qui prend de plus en plus d’ampleur dans la zone du Bastar. Après avoir offert des emplois et des récompenses financières aux maoïstes qui décideraient de se rendre, les forces de sécurité ont déclenché une offensive majeure contre la guérilla. Le chef du gouvernement a annoncé ce mercredi une politique de réhabilitation révisée à l’égard des maoïstes qui décideraient de déposer les armes, leur offrant, outre une somme d’argent, des emplois dans l’administration. Par ailleurs, le cabinet d’état a décidé de mettre un terme à toutes les poursuites judiciaires visant les maoïstes qui prendraient cette décision. Enfin, il a annoncé qu’il ne tiendrait compte ni de l’âge ni des qualifications des personnes afin de leur attribuer un poste. Chacun recevra une période raisonnable d’adaptation pour suivre les formations adéquates.

Le second volet de cette stratégie est une série d’opérations de contre-insurrection importantes dans diverses régions du Bastar. Par cette voie, les autorités visent explicitement les leaders du mouvement dans la zone. Les membres de la District Reserve Guard, composée principalement de tribaux locaux, suivent actuellement une formation spécifique afin de pouvoir combattre dans la jungle.

Le Bastar, dans le Chhattisgarh

Le Bastar, dans le Chhattisgarh

Un commandant maoïste âgé de 25 ans et dont la tête avait été mise à pris a été arrêté hier dans le district de Kondagaon (Chhattisgarh). Rigu Muriya a été capturé dans une zone forestière à proximité d’un village par une équipe conjointe du District Reserve Group et de la police locale, laquelle a lancé une opération nocturne dans les forêts pour l’interpeller. L’homme était recherché pour son implication suspectée dans plusieurs délits attribués à la guérilla maoïste, parmi lesquels un meurtre, une attaque contre des membres des forces de l’ordre et des pillages.

Toujours hier, mais en Andhra Pradesh, un dirigeant maoïste suspecté d’être impliqué dans plusieurs affaires reliées à la guérilla dans l’état du Jharkhand a été interpellé dans le district de Chittoor. Govind Yadav, comandant maoïste actif dans le Jharkhand vivait dans la clandestinité depuis plusieurs mois dans le Jharkhand où il était activement recherché par les autorités.

Près de quarante femmes tribales vivant dans trois villages situés dans une zone reculée du district du Bastar (Chhattisgarh) ont accusé des policiers de harcèlement et d’attentat à la pudeur. Soni Sori, une militante tribale ayant subi une longue détention et ayant été violemment torturée durant celle-ci (lire un de nos articles la concernant) s’est rendue dans les villages avec une équipe de militantes et a affirmé que le harcèlement avait eu lieu entre le 19 et le 24 octobre dernier. ‘Les femmes nous ont dit que quarante d’entre elles avaient été harcelées par les policiers. Les policiers les ont déshabillées et ont eu des comportements inadéquats. Deux d’entre elles affirment avoir été violées’ a déclaré Soni Sori, ajoutant ‘Ces trois villages se trouvent au fond de la forêt. Nous sommes parvenues à amener quatre femmes au quartier général du district de Bijapur ce dimanche, et elle ont témoigné’. Les autorités ont reconnu avoir reçu le témoignage de ces quatre femmes, niant que deux d’entre elles avaient déclaré avoir été violées. Sori a confirmé qu’elles avaient porté plainte pour viol, déclarant que l’officier n’avait peut-être pas tout compris dans la mesure où elles parlaient Gondi. Le commissaire local a pour sa part confirmé qu’une opération s’était déroulée durant cette période dans cette zone, enchaînant en disant que ces accusations étaient montées de toute pièce par la guérilla maoïste afin de démoraliser les policiers actifs dans la région.

Soni Sori

Dossier(s): Archives Inde-Népal Tags:

La police de la ville de Bokaro, dans le Jharkhand, a découvert une mini fabrique d’armes et a arrêté les deux sympathisants maoïstes présumés qui la géraient. Une opération conjointe menée par la police et des membres de la CRPF avait été lancée, les autorités souhaitant empêcher les actions de la guérilla en marge d’élections locales à venir. Elles ont déclaré que la fabrique d’armes était également un atelier, où les deux accusés réparaient des armes appartenant à la guérilla. D’après le commissaire local, les deux hommes auraient un casier judiciaire pour des faits d’utilisation d’explosifs. Les soldats ont saisi trois amies et une large variété d’outils servant à la fabrications d’armes.

Présentation des deux prisonniers et de la saisie

Présentation des deux prisonniers et de la saisie

Dossier(s): Archives Inde-Népal

La police du district de Golaghat (Assam) a interpellé ce samedi un dirigeant maoïste recherché de longue date. Le cadre, qui a été identifié comme étant Pallav Charingia Phukan, alias Akon, alias Phukan, est originaire de Tinsukia, dans le district du même nom, également dans l’état d’Assam. Selon les autorités assamaise, il était présent avec plusieurs de ses camarades pour tenir une réunion à Khakandguri. Des policiers ont organisé une descente sur place et ont capturé le guérillero. Les deux autres cadres l’accompagnant ont pu échapper aux forces de l’ordre. Toujours selon les autorités, cette réunion avait pour but de planifier des actions conjointes de la guérilla maoïste avec les forces indépendantistes Naga, dont elle a toujours été proche. Les relations entre les groupes ont faibli ces derniers temps en raison de la répression policière violente, mais il semblerait que le contact ait été bien rétabli. C’est au même endroit que le leader maoïste le plus recherché de la région, Aditya Bora, avait été capturé le mois dernier.

Pallav Charingia Phukan

Pallav Charingia Phukan