04/05/2015

Inde: Arrestations

Une femme, soupçonnée d’occupé un poste haut placé dans le parti maoïste a été arrêtée ce samedi. Kamla Dhruv, alias Santoshi, a été interpellée près du village de Mugaltola, dans le district de Kanker (Chhattisghar). Sa tête avait été mise à prix par les autorités, qui se félicitent de cette arrestation qui constituent pour elles un succès majeur.
Ces dernières affirment que la jeune femme de 22 ans est impliquée dans divers incidents reliés à la guérilla maoïste, parmi lesquels des meurtres, des pillages, des dommages à biens publics, ainsi que des attaques contre les forces de sécurité et des membres de la police du Chhattisgarh.

Dans le Jharkhand, les forces de l’ordre ont arrêté deux maoïstes présumés ce dimanche, saisissant également une grande quantité d’armes et de munitions. Ayant reçu des renseignements les informant de la présence de forces maoïstes dans une zone reculée du district de Khunti, les autorités ont envoyé des soldats sur place afin qu’ils effectuent une opération de ratissage. C’est au cours de celle-ci que les deux hommes ont été capturé. Ils étaient recherchés dans le cadre de cinq affaires distinctes d’extorsion et de menaces.

Un maoïste présumé a été abattu vendredi dernier et un autre arrêté après une fusillade avec la police dans le district de Kondagaon, dans le Chhattisgarh. Phool Singh, dont les autorités disent qu’il était le commandant de l’escouade de Barda du CPI(Maoïst), a été tué durant une confrontation entre des guérilleros et les policiers dans les forêts à proximité du village de Ghanora tôt vendredi matin. Ayant appris qu’un campement maoïste avait été érigé dans la zone, du personnel avait été mobilisé pour organiser une vaste opération de ratissage, laquelle se serait donc conclue par cette fusillade.

Selon les autorités de Delhi, 34 membres des forces de sécurité ont été tués dans des affrontements avec la guérilla maoïste cette année dans différents états. Le nombre d’affrontements s’élèverait quant à lui à 357. Du 1er janvier 2015 au 15 avril 2015, 52 attaques contre les forces de sécurité se sont déroulées à travers le pays, entrainant 16 décès, selon le ministre de l’Intérieur. ‘Cependant’, a-t-il ajouté, ‘le nombre total de victimes parmi les forces de sécurité s’élève à 34 sur base des 357 incidents attribués à l’extrémisme de gauche depuis le début de l’année en cours’.

Le dirigeant maoïste Sabyasachi Panda a recommencé sa grève de la faim jeudi dernier à la Berhampur Circle Jail dans l’Odisha. Il avait déjà mené une action semblable du 31 mars au 4 avril pour dénoncer son isolement continu en prison, accusant par ailleurs les autorités d’empêcher son courrier de parvenir au tribunal. Il demandait également que lui soit fournie la liste des affaires en cours à son encontre dans les différents tribunaux. Il avait mis un terme à sa grève suite à l’assurance que les autorités lui avaient fournies de répondre à ses exigences. Dans la mesure où elles n’ont pas tenu parole et qu’aucune de ses revendications n’a été entendue, il a repris sa grève, annonçant cette fois qu’elle serait illimitée.

Après que la police ait ouvert le feu à Sonbhadra, Uttar Pradesh, le 14 avril dernier en marge d’une vaste manifestation contre la construction d’un barrage, des militants ont accusé les policiers de davantage de brutalités ce lundi alors qu’ils tentaient une nouvelle fois de disperser les manifestants, principalement tribaux, du site de construction. La police a chargé les protestataires avec des balles en caoutchouc, des bâtons et du gaz lacrymogène. Ils ont pourchassé les gens jusqu’à ce qu’ils rejoignent leurs villages et ont également vandalisé leurs maisons. Lundi, une équipe d’enquêteurs s’est rendue sur place et a publié un rapport selon lequel la police locale assistée de près de 1000 soldats a encerclé le site, battu et chassé les villageois. Le nombre de blessés n’est pas encore établi, mais au moins 14 personnes ont dû être hospitalisée ce 18 avril, alors que l’attaque du 14 avait fait 39 blessés, dont 12 graves.

Manifestation tribale à Sonbhadra

Manifestation tribale à Sonbhadra

Depuis le 23 décembre dernier, les villageois protestent contre la construction de ce barrage suite à une décision de justice postposant le début de la construction en attente du traitement de l’affaire. Il s’agit principalement d’une demande d’augmentation de près de 20 mètres de la hauteur du barrage introduite par les entrepreneurs, mais qui n’a pas encore été approuvée. Cela entraînerait une extension de la zone submergée et donc le nombre de villageois expropriés. En outre, ceux-ci n’ont pas encore été informé des zones qui seraient concernées. Alors que le gouvernement de l’Uttar Pradesh continuait la construction en dépit de l’ordonnance du tribunal, les villageois ont décidé d’intensifier leur mouvement de protestation en bloquant l’accès au site. Leur première action le 14 avril dernier a entrainé une violente réaction des autorités, la suivante en ce début de semaine également.

Dossier(s): Archives Inde-Népal

En début de semaine, les forces de sécurité ont arrêté huit personnes qu’elles accusent d’être des maoïstes suite à une fusillade avec elles dans le district de Muzaffarpur (Bihar). Sur base d’un tuyau, les autorités ont envoyé des membres de la CRPF, de la STF et de la police locale faire une descente dans le village de Suhasi à la recherche d’un groupe de guérilleros présumés qui s’y cachaient, selon cette source. Ces derniers auraient tenté de prendre la fuite, tirant des dizaines de coups de feu. Les soldats ont tiré également, entraînant une longue fusillade à l’issue de laquelle un homme a été blessé. Outre celui-ci, les soldats ont arrêté sept autres personnes et ont saisi deux fusils et des explosifs.

Les forces gouvernementales ont ouvert le feu ce samedi matin sur des manifestants anti-Inde et ont tué un adolescent lors du deuxième jour de manifestations au Cachemire. Les manifestants, lançant des pierres et hurlant des slogans, s’étaient réunis samedi matin dans le village de Narbal alors que les magasin, les affaires et les transports publics avaient lancé un mouvement de grève à l’appel des séparatistes dénonçant la souveraineté de l’Inde dans la région. Les soldats ont tiré sur les manifestants, tuant le jeune homme, a déclaré l’inspecteur général de police. Toutefois, cette version est contestée par les villageois qui affirment que le jeune homme a été emmené par les forces de l’ordre et puis abattu de sang froid à l’écart des regards. Cette nouvelle vague de manifestation fait suite à la nouvelle arrestation d’un dirigeant séparatiste cette semaine, pour avoir mené une parce anti-Inde.

Affrontements au Cachemire

Affrontements au Cachemire

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Angela Harish Sontakke est une prisonnière politique de 45 ans accusée d’être membre du CPI(Maoist). Elle est détenue depuis avril 2011 à Byculla Jail de Mumbai. Huit de ses onze co-accusés ont été libérés sous caution. De son côté, elle a été acquittée dans 15 des 16 affaires additionnelles posées à son encontre, et s’est vue accorder la liberté conditionnelle dans la seizième. Néanmoins, cette libération lui a été refusée en vertu de différentes sections de la loi anti-terroriste Unlawful Activities Prevention Act.

Selon un rapport publié par le Committee for the Protection of Democratic Rights, Angela les a informé que le 1er avril 2015, des hommes sont venus dans le quartier des femmes (où elle est détenue) avec des câbles. Lorsque les prisonnières leur ont demandé ce qu’ils faisaient, ils ont déclaré que des caméras de surveillance allaient être installées à l’intérieur de leur baraquement. Toutes ont protesté, déclarant qu’il s’agissait d’une violation flagrante de leur vie privée dans la mesure où elles se changent, mettent des crèmes (pour se protéger des infections cutanées qui pullulent en raison des conditions de surpopulation dans la prison), et dorment quasi-nues en raison de l’absence de ventilation. Angela a également demandé que leur soit montrée le document permettant l’installation de ces caméras. Le 2 avril, vers 6h30, douze gardiens sont venus pour emmener Angela, disant qu’elle serait dorénavant détenue dans une cellule distincte, manifestation en punition à sa réaction concernant les caméras. Elle a alors entamé une grève de la faim qui s’est poursuivie jusqu’au 7 avril et la promesse des autorités pénitentiaires de se pencher sur la question de la vie privée des prisonnières ainsi que sa sortie de l’isolement. Cependant, depuis, aucune décision n’a encore été prise.

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Une équipe conjointe de la police du district de Gadchiroli (Maharashtra) et de la Wadsa Desaiganj Quick Response Team (QRT) a interpellé trois hommes qu’ils accusent d’être des cadres maoïstes. Ils ont été arrêté dimanche dernier et ont été immédiatement incarcéré avant d’être entendu par un tribunal. La tête de chacun avait été mise à prix pour une somme de 200.000 roupies (3000 euros). Selon les autorités, deux d’entre eux auraient été actifs dans le Nord du district de Gadchiroli, dans la Gondia et Balaghat Divison du Maharashtra State Committee, tandis que le troisième faisait partie d’une compagnie opérant à la frontière avec le Chhattisgarh. Les arrestations ont eu lieu dans le cadre d’une exercice de prise de contrôle zonal des forces de sécurité qui ont augmenté leurs opérations dans la région en vue des prochaines élections régionales. Les trois hommes sont accusés dans diverses affaires, principalement dans des cas de fusillades avec la police.

Un homme, décrit comme étant un maoïste pur et dur et poursuivi par les autorités dans plusieurs affaires criminelles a été arrêté en début de semaine dans le district de Vaishali (Bihar) en possession de quatre pistolets et d’un fusil. Dinesh Chandravansi a été arrêté dans un village proche du bureau régional de Mahua. La police locale a déclaré qu’elle avait été informée de la présence de Chndravansi dans la région, et qu’elle avait procédé à son arrestation en raison de son inculpation dans différentes affaires de ‘violences maoïstes’ dans le district de Vaishali et dans les districts voisins.

La police du district du Dantewada a interpellé mardi deux hommes présumés membres du CPI(Maoist) à proximité du village de Kalepal, dans le district de Dantewada (Chhattisgarh). Ils étaient en possession de trois kilos d’explosifs. Ils ont été identifiés comme étant Deva Kunjam, président du Dandakaranya Adivasi Kisan Majdoor Sangthan (DAKMS – organisation de défense des tribaux) et Markam, un membre du même DAKMS.

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GN Saobaba, professeur à la Delhi University, arrêté il y a plus d’un an pour ses prétendus liens avec les maoïstes, est en grève de la faim illimitée depuis dimanche pour dénoncer les traitements inhumains dont il est victime à la prison de Nagpur Central, où il est actuellement détenu. En mai l’an dernier, l’homme en chaise roulante, a été arrêté par la police du Gadchiroli et inculpé en vertu de six sections du Unlawful Activities (Prevention) Act. Mardi dernier, l’ancien juge et militant pour les droits humains, BG Kolse-Patil, a déclaré que l’homme, paralysé des jambes, n’a pas reçu d’assistance à la prison pour se déplacer, et se voit depuis son incarcération, refusé certaines nécessités fondamentales, notamment liées à son état physique. Sa femme a avoué avoir été choquée de voir l’état ‘pathétique’ de son mari lors de sa dernière visite. Sa santé est en train de grièvement se détériorer. Les médecins ont récemment diagnostiqué une angioplastie. BG Kolse-Patil exige que le professeur soit immédiatement libéré et puisse être hospitalisé afin de recevoir les soins nécessaires à son état physique.

Saibaba a commencé à être suivi par les autorité lorsque Hem Mishra, étudiant à la JNU de Delhi, fut arrêté et interrogé en 2013. Mishra, également détenu à la Nagpur Central, est accusé d’avoir été actif en tant que lien entre les dirigeants maoïstes haut placés et les militants en ville, parmi lesquels le Secrétaire Général du parti, Ganapathy. La police déclare que Saibaba était un de ses points de contact dans la capitale. Mishra dénonce également avoir été torturé en prison.

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