Trois personnes ont été arrêtées lors d’affrontements entre la police et des militants de gauche rassemblés avant une manifestation prévue à la colonie sioniste de Homesh. Homesh est devenu un symbole aussi bien pour les sionistes que pour les Palestiniens de Cisjordanie. Toutes les colonies sont illégales aux yeux de la loi internationale, mais celle-ci a ceci de particulier qu’elle est illégale aux yeux de la loi israélienne. C’est fort de cet argument que centaines de militants du groupe israélien « La Paix maintenant » avaient déclaré qu’ils iraient Homesh samedi avec des bulldozers et de détruire l’implantation.

La police et l’armée ont bloqué la route pour empêcher les manifestants de se mettre en route, et les conducteurs d’engins ont été arretés. Des incidents ont opposés manifestants et policiers. L’argument des forces de l’ordre était que la manifestation était illégale, mais ces meme forces ont non seulement toléré mais protégé au meme endroit une manifestion illégale de 20 000 activistes de la droite sioniste. Cet incident  de samedi est survenue un jour après que des centaines de colons sionistes ont attaqué le village palestinien de Burqa, voisin d’Homesh, ont jeté des pierres sur les maisons, ont fait usage d’armes à feu et ont mis le feu aux champs.

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Un enfant palestinien de 15 ans a été abattu par les militaires israéliens vendredi soir dans le village d’Al-Khader, au sud de Bethléem en Cisjordanie occupée. Ghuneim revenait d’une fete familiale lorsqu’il a été surpris par la présence de soldats d’occupation israéliens dans le village. Alors qu’il essayait de se cacher dans un parking, il a été pris pour cible par les soldats israéliens qui ont tiré sur lui à balles réelles et l’ont tué de sang-froid. Les magasins et les entreprises sont restés fermés le lendemain à Bethléem, en signe deuil. L’armée israélienne a tué cinq mineurs palestiniens rien que ce mois-ci et 13 au total depuis le début de l’année.

Zaid Ghuneim

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En décembre, Alaa Abdel Fattah, 40 ans, avait écopé de cinq ans de prison pour « diffusion de fausses informations » et son ancien avocat Mohamed al-Baqer et le blogueur Mohamed Ibrahim, alias Oxygen, de quatre ans. Condamnés par un tribunal d’exception, ils n’ont pas le droit d’interjeter appel. Après avoir publié « You Have Not Yet Been Defeated », en octobre 2021, avec la complicité des siens, le militant de gauche âgé de 40 ans, qui a passé depuis 2013 l’essentiel de son temps en prison, a mené, lundi 23 mai, son cinquante-deuxième jour de grève de la faim. Transféré mercredi 18 mai depuis la prison de haute sécurité de Tora, au Caire, il conduit désormais cette lutte dans le nouveau centre de détention de Wadi Natroun, présenté comme un modèle par les autorités.

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Les soldats israéliens ont tiré à balles réelles lors de violentes confrontations avec des jeunes dans la rue Haifa, à Jénine, samedi à l’aube, tandis que des véhicules de l’armée avaient tenté d’avancer vers la périphérie du camp. Amjad Al-Fayed, e de 17 ans a été tué et un autre adolescent a été grièvement blessé. Le jeune homme qui ne portait pas d’arme mais était actif sur les médias sociaux et dans le groupe ‘Wasp’s Nest’, qui transmet des nouvelles de Jénine.

Une marche a été lancée devant l’hôpital Ibn Sina de Jénine dès l’annonce de l’assassinat d’Al-Fayed. Des personnes en deuil ont porté son corps et ont parcouru les rues de la ville et son camp. Ils ont scandé des slogans condamnant les crimes de l’occupation israélienne. Plus tard, de grandes foules à Jénine ont assisté aux funérailles de l’adolescent. Une grève générale a également été observée à Jénine pour exprimer la colère suscitée par le meurtre d’Al-Fayed. Avec cette, le nombre de victimes palestiniennes de l’occupation à Jénine et dans son camp s’élève à 20 depuis le début de l’année.

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La police de Berlin a interdit toute commémoration publique du 74e anniversaire de la Nakba. Les événements interdits par la police comprennaient deux marches, deux stands de sensibilisation et un rassemblement culturel, prévus les 13, 14 et 15 mai. Samidoun Deutschland était l’organisateur de l’une des marches annulées, Palestine Speaks l’organisateur d’une autre, et l’événement culturel était organisé par un groupe d’organisations communautaires palestiniennes. Après l’interdiction, une demande de veillée commémorative pour la journaliste palestinienne Shireen Abu Aqleh – abattue par les forces d’occupation israéliennes – a également été interdite en tant que « remplacement des événements interdits ». Hier, le 15 mai, jour de la Nakba, de nombreuses organisations ont défié l’interdiction.

 

Le Croissant-Rouge palestinien a traité 16 blessures survenues lors de confrontations avec l’armée israélienne à l’entrée des villes de Ramallah et d’Al-Bireh (centre). Il s’agissait de 7 blessés par balles réelles qui ont été transférés au complexe médical palestinien de Ramallah, de 3 blessures par balles métalliques recouvertes de caoutchouc, d’une brûlure, d’une chute et de 4 cas d’asphyxie due au gaz lacrymogène. Des dizaines de Palestiniens ont lancé des pierres contre des unités de l’armée israélienne à l’entrée des deux villes, en marge des marches marquant le 74e anniversaire de la Nakba.

Des affrontements similaires ont éclaté à l’ouest de la ville de Tulkarm (nord) et à proximité de l’université Al-Quds dans la ville d’Abu Dis, à l’est de la ville. Des dizaines d’étudiants des universités de « Khadouri » à Tulkarm et « Al-Quds » à Abu Dis ont souffert d’asphyxie après avoir inhalé du gaz lacrymogène, et qu’ils ont été soignés sur place. Le 15 mai de chaque année, les Palestiniens organisent des marches et des veillées pour commémorer la Nakba, l’expulsion des Palestiniens de leurs terres par les groupes armés sionistes en 1948. Environ 800 000 Palestiniens ont été contraints de quitter leur foyer sous la menace au cours de cette année qui a vu la fondation d’Israël.

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Le jeudi 12 mai au soir, de nombreuses villes iraniennes ont été témoins d’un soulèvement populaire contre l’augmentation astronomique des prix du pain et des biens de première nécessité et les projets de mesures du cabinet d’Ebrahim Raisi. À Ahvaz, les gens ont protesté contre les prix élevés dans toute la ville. A Izeh, les forces répressives du régime ont ouvert le feu sur la population, faisant plusieurs blessés. Les habitants de Dorud ont également manifesté contre le régime. Les affrontements entre les jeunes et les agents de la répression se sont poursuivis jusque tard dans la nuit. Des manifestations ont aussi eu lieu à Chahrekord, à Juneqan, à Bakhtiari et à Andimeshk contre la flambée des prix. Dans cette dernière ville, les forces de sécurité de l’État ont ouvert le feu sur la population. Les jeunes ont résisté et les affrontements avec les forces répressives du régime se sont poursuivis pendant des heures. Le régime a coupé ou ralenti l’Internet pour contrer les manifestations dans de nombreux secteurs.

Le vendredi soir, de nouvelles manifestations ont eu lieu, notamment à Khorramabad, Ardabil, Boroudjerd, Dehdacht, Dorud, Chahinchahr, Junaqan, Farsan, et Cholicheh à Chaharmahal et Bakhtiari. À Chahinchahr, des jeunes ont incendié un bâtiment de l’État à côté du poste des Forces de Sécurité de l’État (SSF). Dans de nombreuses villes, telles que Boroudjerd, Dorud et Farsan, les forces répressives du régime ont ouvert le feu pour réprimer les soulèvements populaires. Il y a eu de nombreuses arrestations et au moins un mort.

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La police israélienne a brutalement dispersé une foule brandissant des drapeaux palestiniens vendredi dans l’enceinte d’un hôpital à  Jérusalem-Est, secteur palestinien de la ville occupé et annexé, à la sortie du cercueil de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh. Des images retransmises par des télévisions locales montrent le cercueil manquer de tomber au sol alors que des policiers israéliens chargent la foule. “Si vous n’arrêtez pas ces chants nationalistes, nous devrons vous disperser en utilisant la force et nous empêcherons les funérailles d’avoir lieu », avait précédemment déclaré dans une mégaphone un policier israélien en direction de la foule. Le cercueil de Shireen Abu Akleh a finalement été transporté vers la Vieille Ville pour une messe dans une église, avant l’inhumation dans un cimetière à proximité. Le décès de cette reporter, icône du journalisme palestinien, a suscité une vague d’émotion dans les Territoires palestiniens, dans le monde arabe où ses reportages ont été suivis pendant plus de deux décennies, en Europe et aux États-Unis. Palestinienne chrétienne âgée de 51 ans et ayant aussi la nationalité américaine, la journaliste a été tuée d’une balle dans la tête alors qu’elle couvrait une opération israélienne dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie.

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Au moins six Palestiniens ont été blessés par les forces d’occupation israéliennes hier vendredi lors des manifestations hebdomadaires contre l’occupation dans le village de Kafr Qaddum, dans la province cisjordanienne de Qalqilia, et dans la ville de Beita dans la province de Naplouse. Les soldats israéliens ont attaqué les manifestants avec des balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes, blessant quatre d’entre eux par des balles en caoutchouc et provoquant de nombreux cas de suffocation par inhalation de gaz. Tous les manifestants blessés ont été soignés sur les lieux des affrontements. Pendant ce temps, deux enfants palestiniens ont été blessés par des balles en caoutchouc israéliennes lors de la manifestation hebdomadaire contre les colonies israéliennes, qui a eu lieu dans la ville de Beita, dans la province de Naplouse, en Cisjordanie.

Les enseignants ont manifesté dans plusieurs villes du pays à l’occasion de la Fête du travail, pour revendiquer des augmentations de salaire et de meilleures conditions de travail. Des affrontements ont éclaté dans les provinces de Fars, Kermanshah, Kurdistan, Markazi, Ardabil, Isfahan et Bushehr, où la police est intervenue violemment contre les manifestants. Dans le port de Bushehr, la police aurait arrêté au moins six enseignants. Les enseignants iraniens ont observé une grève nationale de plusieurs jours en décembre dernier, obligeant le Parlement à adopter une loi prévoyant une augmentation de leurs salaires.

Les manifestations de dimanche avaient pour but de faire pression sur le président Ebrahim Raisi et sur Mohammad Bagher Ghalibaf, président du Parlement iranien, pour qu’ils prennent les mesures nécessaires à l’application de cette loi. D’autres revendications ont été formulées par les manifestants, portant notamment sur l’assurance maladie et les prestations de retraite, la limitation des privatisations et le maintien de l’enseignement public gratuit, le recrutement d’enseignants pour les maternelles et la libération des dirigeants syndicaux et des enseignants emprisonnés.