Des centaines d’étudiants palestiniens sont régulièrement détenus par l’occupation israélienne. Rien qu’à l’université de Bir Zeit, environ 74 étudiants furent détenus au cours de l’année universitaire 2019-2020. Ils font partie des quelque 5 000 prisonniers politiques palestiniens détenus par Israël. Le travail d’organisation des étudiants, qui va de la simple tenue de salons du livre jusqu’à l’organisation d’événements et la participation aux élections étudiantes, est criminalisé par l’occupant. Une fois arrêtés, les étudiants palestiniens sont régulièrement soumis à des positions de stress et étirés sur des chaises, suspendus aux murs et forcés à se tenir sur la pointe des pieds, privés de sommeil, menottés, soumis à des pressions physiques sur leur blessures et battus.

Les étudiants palestiniens peuvent être envoyés en détention administrative : forme de détention sans accusation ni procès, indéfiniment renouvelable par périodes de six mois. Les Palestiniens passent couramment des années en prison sans inculpation, sans procès et sans véritable contestation de la privation de leurs droits. Ils peuvent être traduits devant les tribunaux militaires israéliens, qui condamnent plus de 99% des Palestiniens qui y sont jugés. Une campagne est lancée en solidarité avec eux: voir ici

La ville Saravan, capitale de la province du Sistan-Balouchistan, dans le sud-est de l’Iran, ainsi que plusieurs localités de la province, se sont soulevées contre le régime des mollahs. 40 insurgés et un policiers ont été tués dans les affrontements, notamment lors les manifestants, après s’être emparé du gouvernorat, se sont regroupés devant la base des gardiens de la révolution et que ces derniers ont tiré dans la foule. Des gardiens de la révolution et d’autres forces répressives ont été envoyées en renfort depuis Zahedan, Khash et d’autres villes. Outre les 40 tués, une centaine de manifestants ont été blessés et selon des sources médicales, l’hôpital Razi de Saravan fait face à une grave pénurie de sang et le régime refuse d’envoyer toute aide médicale. D’autre part, le régime a coupé internet à Saravan et les voies de communication avec cette ville sont fermées.

Le déclencheur de l’insurrection a été le meurtre, au poste frontière d’Askan, par les gardiens de la révolution, de dix manifestants qui protestaient contre le blocage des routes (par des barrages et des fossés) pour stopper toute contrebande. Dans cette région frontalière, déshéritée, marginalisée par le régime parce que majoritairement sunnite, nombreux sont ceux qui survivent grâce à la contrebande de carburant avec le Pakistan voisin.

 

Deux Palestiniens ont été blessés hier vendredi alors que les forces d’occupation israéliennes attaquaient des dizaines de militants qui manifestaient, comme chaque semaine, contre la construction de colonies coloniales israéliennes dans le village de Kafr Qaddum, près de la ville de Qalqilia en Cisjordanie. Les soldats israéliens avaient tiré des balles recouvertes de caoutchouc, des grenades et des gaz lacrymogènes sur les manifestants, blessant l’un d’entre eux avec une grenade et provoquant de nombreux cas d’étouffement par inhalation de gaz. Deux des blessés avaient été transférés dans un hôpital voisin pour des soins médicaux après avoir été respectivement blessés à la tête et au dos. Les autres blessés ont été soignés sur les lieux par des médecins locaux.

 

Voilà deux jours qu’au champs pétrolier Douleb, à Kasserine, les affrontements opposent protestataires et forces de l’ordre. Hier mercredi, les forces de l’ordre ont fait de gaz lacrymogène pour disperser la foule. De leur côté, les protestataires ont répliqué par des jets de pierres. Les mouvements de protestations se sont notamment accentués dans les régions d’El Bark et Legrine dans la région de Laayoun, où les habitants ont appelé au développement, à l’emploi et à ce que la société pétrolière contribue à la dynamique économique et sociale de la région. La veille, mardi 16, ces mêmes protestataires de Laayoun, une des régions les plus pauvres en Tunisie, ont demandé d’accéder aux installations de production pétrolière mais ont été empêchés par les forces de l’ordre. En novembre dernier, de jeunes protestataires avaient fait irruption dans le site d’une compagnie pétrolière à Douleb, où ils étaient parvenus à fermer une vanne de pompage de pétrole.

 

Des heurts ont opposé lundi en milieu de journée les forces anti-émeute et des militants rassemblés devant le siège du tribunal militaire de Beyrouth pour réclamer la libération de militants du Liban-Nord et de la Békaa récemment arrêtés. Plusieurs personnes, dont au moins trois femmes, ont été légèrement blessées, mais les affrontements se sont rapidement terminés. Les manifestants avaient bloqué le passage dans ce secteur proche du Musée national. Les manifestants ont jeté des bouteilles sur les forces de sécurité qui ont tenté de disperser le rassemblement, notamment à coups de bâton.

Scandant « liberté » et « révolution », une centaine de manifestants s’étaient rassemblés devant le siège du tribunal militaire en répétant « A bas l’État policier ». Après la manifestation, les protestataires ont dressé des tentes devant le tribunal militaire. Tripoli avait été secouée fin janvier par des manifestations contre la situation socio-économique, aggravée par le confinement total, qui avaient dégénéré en affrontements entre contestataires et forces de l’ordre, faisant un mort et plusieurs centaines de blessés. Par la suite, les autorités ont procédé à une série d’arrestations parmi les militants qui ont pris part à ces manifestations. Au moins une trentaine de personnes, en majeure partie de Tripoli et de la Békaa, ont été entendues par les services de sécurité dans ce cadre. Certains auraient été arrêtés de façon musclée, tandis que d’autres ont disparu des radars pendant plusieurs jours.

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags: ,

Deux Palestiniens ont été blessés par des balles de métal recouvertes de caoutchouc, et un troisième a été contusionné, après avoir été renversé par un véhicule des forces d’occupation israéliennes lors d’affrontements qui ont éclaté dans la ville de Jénine, au nord de la Cisjordanie. Ces Palestiniens ont été blessés dans la répression des manifestations ont fait suite à un raid des forces israéliennes venues arrêter un ancien prisonnier, Osama Nasser Hassan Salah, après avoir perquisitionné son domicile dans la vieille ville de Jénine.

Les forces de sécurité saoudiennes ont réprimé des manifestants qui étaient descendus dans les rues de la ville de Buraidah, dans la région de Qassim, pour dénoncer la politique économique du régime. Ces affrontements ont éclaté lundi soir alors que les troupes saoudiennes tentaient de disperser les manifestants qui dénonçaient les politiques économiques du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane qui, selon eux, ont aggravé le chômage et la pauvreté dans tout le royaume. Des images des manifestations ont circulé en ligne, montrant des centaines de jeunes en colère contre les hausses d’impôts, les quarantaines liées au coronavirus, la pauvreté croissante et le chômage. Un certain nombre de manifestants ont été arrêtés et leur dossier a été remis au procureur général de la région. La Garde nationale aurait été mise en alerte.

La militante sahraouie Ouaara Sid Brahim Khaya a été passée à tabac, le 31 janvier dernier, par les forces de l’occupant marocain qui ont assiégé son domicile à Boujdour. Elle ne peut plus se tenir debout en raison des coups de poing et des coups de pieds qu’elle a dû subir. La police marocaine interdit toute visite à son domicile, réprime et offense ses camarades venus s’enquérir de son état de santé. Sa soeur Zineb M’barek Babi a elle aussi été passée à tabac.

Répression au Sahara occidental (archive)

 

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags:

Un certain nombre de Palestiniens ont souffert de suffocation lundi matin après que des affrontements aient éclaté avec les forces d’occupation israéliennes dans le village de Jaba ‘, au sud de la ville de Jénine en Cisjordanie. Les troupes d’occupation ont pris d’assaut le village et tiré des balles et des grenades lacrymogènes contre les jeunes qui protestaient, laissant des dizaines d’entre eux étouffés.

Plusieurs centaines de jeunes Tunisiens sont descendus samedi dans les rues de la capitale tunisienne pour protester contre la répression policière et pour réclamer la libération des manifestants arrêtés les jours précédents. Ils ont défilé de la place des droits de l’homme, dans le centre de Tunis, jusqu’à l’avenue Habib Bourguiba avec l’objectif d’atteindre le ministère de l’Intérieur. Mais les forces de sécurité déployées sur cet axe important de la capitale ont bloqué leur progression, provoquant quelques affrontements.

La foule scandait des slogans tels « liberté, liberté », « que le régime policier chute » ou encore « pas de crainte, pas de peur, le pouvoir appartient au peuple ». Ils ont également dénoncé la répression policière et la corruption du gouvernement. Les protestataires réclamaient la libération de plus d’un millier de personnes arrêtées au cours de plusieurs nuits de heurts mi-janvier (voir notre article). Ces derniers ont coïncidé avec le dixième anniversaire de la révolution ayant fait chuter le 14 janvier 2011 le dictateur Ben Ali, après 23 ans de pouvoir.