Des dizaines de milliers d’étudiants chiliens, peut-être 100.000, ont défilé dans la capitale et d’autres villes jeudi pour s’opposer à une réforme de l’éducation proposée qu’ils considèrent comme très insuffisante. Dans le centre de Santiago, des heurts ont éclaté, certains manifestants encagoulés jetant des pierres et des bâtons sur la police qui a répliqué avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes. De nombreux commerces du centre de la capitale chilienne avaient baissé le rideau, et plusieurs stations de métro étaient fermées, tandis que la circulation a été coupée sur une partie de l’avenue Alameda, axe névralgique de la ville. 117 personnes ont été arrêtées.
La présidente chilienne a promis une vaste réforme pour en finir avec un système éducatif largement privatisé et profitant aux élites, hérité de la dictature de Pinochet. Mais depuis le lancement du projet en 2014, les manifestations de lycéens, d’étudiants et de professeurs se multiplient pour réclamer une mise en place plus rapide et moins sélective. Sous le slogan « Nous sommes fatigués d’attendre », les étudiants ont décidé d’intensifier leur pression sur le gouvernement socialiste.
Arrestation avant-hier à Santiago