Depuis plusieurs jours, Place Tharir, des blessés et des proches des victimes de la répression du mouvement populaire du mois de février faisaient un sit-in pour exiger que soient rapidement jugés les policiers et les responsables de ces violences. Samedi matin, les forces de sécurité sont intervenues pour le disperser, avant que des dizaines de milliers de manifestants ne se rassemblent sur la place pour exiger la fin du pouvoir militaire. Des affrontements les ont opposé aux policiers anti-émeutes durant tout le week-end. Ceux-ci ont fait usage de gaz lacrymogène, puis ont chargé la foule à coups de matraque, faisant des dizaines de blessés. Plusieurs manifestants ont également été arrêtés. Plus tard dans la journée, le forces de sécurité ont tiré des balles en caoutchouc et des plombs de chasse. Les heurts se sont poursuivis durant la nuit, au cours de laquelle un manifestant a été tué. D’autres manifestations ont eu lieu à Alexandrie (où un manifestant a également été tué) et à Suez, et ont été pareillement réprimée. Au Caire, des dispensaires de fortune ont été installés, et aujourd’hui, les médecins sur place dénombraient au moins 750 blessés.
Manifestation au Caire