Jeudi 9 mai, Chelsea Manning a été libérée de la prison de Virginie où elle a passé 62 jours (dont un mois à l’isolement) pour avoir refusé de témoigner au sujet de ses liens passés avec WikiLeaks devant un grand jury fédéral dans le district est de Virginie. Cette libération n’est pas le fruit d’une victoire juridique. En avril, une Cour d’appel avait rejeté une requête déposée par son équipe juridique pour la libérer (voir notre article).
Cette libération intervient plutôt suite à l’expiration du mandat du grand jury jeudi. Son équipe juridique a cependant déjà reçu une autre assignation à comparaître qui exige qu’elle comparaisse devant un autre grand jury le 17 mai. Manning s’est engagée à ne répondre à aucune question et pourrait donc être remise en détention dès la semaine prochaine.
Le refus de Manning de témoigner est un acte de protestation contre les grands jurys en général qui ont toujours été utilisé pour «piéger et persécuter des militants pour des propos politiques protégés». L’immunité est imposée aux témoins du grand jury, ce qui leur enlève le privilège de ne pas s’incriminer et les prive de tout «droit de garder le silence».
Chelsea Manning