Le mouvement des étudiants pro-palestinien qui occupent les universités pour demander l’arrêt du génocide en Palestine s’est étendu cette semaine à des campus dans tout le pays. Voici un compte-rendu non-exhaustif des événements :
Lundi, le président de l’université de Columbia à New-York a annulé les cours en présentiel lundi en réponse aux manifestations. Il a par ailleurs doublé le nombre de personnel sécurité. Le même jours, 120 personnes ont été arrêté au cours d’une manifestation à l’université de New-York dont 116 ont été relâchées avec des citations à comparaître pour intrusion, tandis que les quatre autres ont reçu des citations à comparaître pour résistance à l’arrestation. Plus de 40 manifestants ont été arrêtés dans un campement de l’université de Yale à Hew Haven, dans le Connecticut, et inculpés d’intrusion.
Mercredi, malgré les mesures préventives des autorités, des étudiants de l’université de Harvard (à Cambridge) ont installé un camp, à la suite d’un rassemblement contre la suspension par l’université du Harvard Undergraduate Palestine Solidarity Committee. Le service de police de l’université de l’Indiana a quant à lui arrêté 33 personnes qui avaient monté des tentes sur le campus. 93 autres personnes ont été arrêtées lors d’une manifestation à l’université de Californie du Sud et accusées d’intrusion. À l’université du Texas à Austin, des centaines de policiers ont réprimé une manifestation, à la demande de l’université et du gouverneur du Texas, effectuant plusieurs charges à cheval. Les agents ont procédé à 57 arrestations pour intrusion. Les autorités de l’université de Columbia à New-York ont commencé à négocier avec les manifestants pro-palestiniens qui malgré 100 arrestations continuent d’occuper le campus. À l’université de l’université de New-York d’autres étudiants ont été arrêté portant le nombre total à 133.
Jeudi, la police d’état (appelée en renfort par les autorités universitaires) a dispersé une manifestation à l’université Emory d’Atlanta, arrêtant 24 personnes pour intrusion. Les policiers ont, à deux reprises, utilisé un taser sur un manifestant qu’ils avaient plaqué au sol et ont fait usage de gaz lacrymogène. À l’Emerson College de Boston, la police a tenté de disperser un campement pro-palestinien, arrêtant 108 personnes. Certains sont poursuivit pour intrusion et trouble de l’ordre public. Des affrontements entre les manifestants et la police se sont déroulé à l’université d’État de l’Ohio, donnant lieu à 36 arrestations qui sont poursuivis pour intrusion. Des policiers en tenue anti-émeute ont affronté des manifestants qui s’étaient barricadés à l’intérieur d’un bâtiment de l’université « Cal Poly Humboldt » dans le nord de la Californie. Après l’apparition d’un campement de tentes jeudi à l’université de l’Indiana à Bloomington, la police, munie de boucliers et de matraques, a attaqué les manifestants et en a arrêté 33. Quelques heures plus tard, à l’université du Connecticut, la police a démoli les tentes et arrêté une personne.
Vendredi, les négociations entre les pro-palestiniens et les autorités de l’université de Columbia étaient dans une impasse. Malgré l’expiration d’un ultimatum des autorités, celles-ci n’ont pas osé faire appel, une nouvelle fois, aux forces de l’ordre pour tenter de disperser l’occupation. Les autorités de l’université polytechnique de l’État de Californie, à Humboldt, négocie quant à elles avec les étudiants qui se sont barricadés à l’intérieur d’un bâtiment du campus depuis lundi, en repoussant une tentative de la police de les faire sortir.
Arrestation d’un étudiant pro-palestinien à l’université d’Emory à Atlanta