Le 5 mai 2017, trois policiers de la BAC veulent contrôler et interpeller un jeune qui se réfugie dans un bar. Le chef de la BAC le poursuit dans le bar le plaque au mur, le fait tomber, lui donne un grand coup de genou dans le visage puis l’extrait du bar et le fait monter en voiture pour l’emmener au commissariat. Au commissariat, un OPJ de la Bac qui n’a pas assisté à l’interpellation rédige le PV, ce qui est illégal. Ce PV relate les raisons de l’interpellation et de la garde à vue (20 heures) et accuse le jeune de coups de pied envers le chef de la Bac, etc.
A l’appui d’un tel PV, c’était la comparution immédiate et l’incarcération. Or tout est faux et le film de la vidéo du bar le démontre… Ce genre de pratique policière n’a rien d’extraordinaire: les dizaines de manifestants contre la loi travail qui ont été inculpés à Rennes connaissent les pratiques de la BAC et ont presque toujours contesté la régularité de la procédure et des faits relatés dans les PV. Pourquoi le procureur de la République (et donc le ministère public) a choisi de poursuivre et de faire condamner à 10 mois de prison avec sursis le chef de la BAC, qui a bénéficié d’une totale impunité dans la répression féroce du mouvement contre la loi travail (250 manifestants blessés par la police à Rennes!)? Et cela dans une affaire aussi ordinaire, alors même que la victime n’a pas porté plainte ? Une analyse est proposée ici
Policiers de la BAC de Rennes