Les attaques islamistes d’hier vendredi n’entraîneront pas l’annulation de la grande conférence climat (COP21) censée s’ouvrir le 30 novembre prochain par un sommet de chefs d’État et de gouvernement. L’événement diplomatique, le plus important depuis le lendemain de la Seconde guerre mondiale (40.000 participants), « se tiendra avec des mesures de sécurité renforcées », a précisé le ministre français des Affaires étrangères.
Avant même les attentats de vendredi, un important dispositif de sécurité était prévu. Pendant toute la durée de l’événement, la zone du Bourget sera placée sous l’autorité de l’ONU et de ses casques bleus. périmètre de la conférence sera divisé en trois zones, dont la première, la plus sensible, soumettra tout entrant à une détection électromagnétique et à un contrôle de déminage pour les véhicules. Toujours dans l’optique de la conférence climat, le contrôle aux frontières avait été rétabli quelques heures avant les attentats, avec 30.000 policiers mobilisés pour sécuriser l’entrée sur le territoire avant la COP21.
Les nouvelles mesures dépendront notamment du prolongement ou pas de l’état d’urgence décrété par François Hollande dans la nuit de vendredi à samedi. Pour être prolongé, ce statut d’exception qui offre des pouvoirs de police discrétionnaires accrus à l’Etat doit faire l’objet d’un vote au Parlement au bout de douze jours. Si tel devait être le cas, le préfet de police de la ville de Paris aurait tout pouvoir pour instaurer un couvre-feu dans certaines zones de la capitale, voire limiter l’accès et/ou la circulation dans « des zones de protection » sensibles. Près de 1000 militaires supplémentaires ont d’ores et déjà été positionnés, essentiellement en Ile-de-France.