Depuis plusieurs années, au moins une cinquantaines de villes, municipalité ou entreprises de transports publics autorisent des entreprises à déployer et tester des dispositifs de vidéosurveillance algorithmique sur la population. Ces dispositifs se caractérisent par l’ajout d’une couche d’algorithme aux caméras de vidéosurveillance dans le but de rendre automatique l’analyse des images captées par caméras, jusqu’à présent réalisée par des humains. De tels dispositifs rendent notamment possible une analyse quasi-immédiate de toutes les pancartes dans les manifestations afin de détecter celles au contenu illégal (une analyse qui prend en temps normal des centaines d’heures). Ils pourraient également permettre de suivre à la trace une personne sur toutes les caméras d’une ou plusieurs villes. D’une manière générale, ces dispositifs augmentent considérablement les capacités des forces de répression qui ont besoin de beaucoup de moyens humains pour analyser les données à leur disposition.
En janvier 2022, la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) a demandé aux industriels du secteur de lui faire des retours sur l’usage de ces technologies et ce « afin d’accompagner leur déploiement ». Dit autrement, la CNIL accepte le déploiement de ce type de technologie à grande échelle sur le territoire français. Plus d’infos ici et ici.