Le 21 avril 2014, suite d’une tentative de squattage de maison à Toulouse, Yann, 26 ans, qui prendra en pleine tête le tir de flash-ball: “La BAC nous a chargés sans raison, je me suis réfugié derrière une poubelle. Un policier de la BAC m’a vu et m’a dit de sortir de là en levant sa matraque pour me frapper. Je suis sorti en levant les mains et c’est à ce moment que je me suis écroulé. J’étais tellement sonné qu’au début je n’ai pas compris ce qui m’était arrivé. À l’hôpital le médecin m’a dit qu’à 3 centimètres près j’étais mort … J’ai eu tous les os de la joue cassés ou broyés et une partie d’un nerf touché dont je n’ai retrouvé la sensibilité qu’au bout de presque un an. (…) Je me suis réveillé de l’opération avec 5 plaques dans le visage. Quelques semaines après j’ai commencé à faire des infections. (…). Dans quelques jours je dois subir ma quatrième opération de l’année.”

Yann a déposé une plainte par le biais de son avocat qui a été classée sans suite par le procureur de Toulouse “faute d’infraction caractérisée“. Selon le procureur, il n’ y a pas d’infraction caractérisée alors que les tirs de flash-ball sont strictement interdits au niveau du visage et à moins de 10 m. Les classements sans suite s’enchaînent : Damien, Quentin et Emmanuel, éborgnés par des tirs le 22 février 2014 pendant une manifestation à Nantes ont eux aussi vu leur plainte classée sans suite, tout comme Ayoub, éborgné à Montbéliard en 2011. Exception: Geoffrey, touché pendant qu’il mettait une poubelle devant le blocus de son lycée à Montreuil en 2010, a vu le policier être condamné (légèrement, et avec du sursis).

Yann

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