Le 25 février 2011, une manifestation des salariés d’Eternit a lieu devant le siège de l’entreprise à Vernouillet. Ils protestent contre la mise en place d’une décharge de 48.000 tonnes de produits amiantés sur le site de l’usine de Vitry-en-Charollais (Saône-et-Loire). Des manifestants pénètrent dans les bureaux. Le 1er avril dernier, Jean-François Borde, président du Comité Amiante Prévenir et Réparer (Caper) en Bourgogne, reçoit la convocation d’un juge d’instruction lui indiquant qu’il serait auditionné le 25 mai en vue d’une éventuelle mise en examen pour « destruction de bien d’autrui ». Cinq autres personnes, toutes militantes CGT, sont aussi convoquées.
C’est Eternit, responsable de milliers de morts par l’amiante, qui a toujours été spécialistes de la politique d’intimidation, qui choisi de porter plainte avec constitution de partie civile, ce qui oblige le juge d’instruction à convoquer les personnes mises en cause. C’est Eternit qui a désigné les hommes à poursuivre: la police n’avait relevé aucune identité le jour de la manifestation ni procédé à aucune interpellation.
Manifestation de victimes de l’amiante (archives)