Au cours de cette semaine, dans un contexte particulièrement tendu de répression du mouvement social, plus de 280 personnes ont été arrêtées à Lyon et placées en garde-à-vue. Cette répression a pris de
nombreuses formes : arrestations, violentes et systématiques sans
preuves probantes, tirs de lacrymogènes ou de balles de flashball,
intervention des unités spéciales du GIPN (photo), lances à eau, hélicoptères, transformation de la place Bellecour en antichambre de garde-à-vue… Cette répression est inédite pour un mouvement social. La préfecture, après avoir transformé la
presqu’île de Lyon en zone de guerre et de non-droit, ressort
l’épouvantail anarchiste pour stigmatiser les personnes luttant pour
leur avenir, après avoir utilisé celui du jeune de banlieue.
Mercredi après-midi, le tribunal correctionnel de Lyon se penchait sur le cas de quatre personnes arrêtées lundi et mardi lors des manifestations contre la réforme des retraites. Inconnus des service de police, ils ont été condamnés à de la prison avec sursis sauf une lycéenne qui a écopé d’un mois ferme. Jeudi, 12 nouvelles personnes comparaissaient. Dix d’entre elles étaient inconnues des services de police. Toutes sont ressorties libres du tribunal mais avec des peines de prison.
Hier samedi, une centaine de manifestants se sont rassemblés devant le palais de justice, avec cette banderole: « face à la répression du mouvement social, solidarité avec les arrêtés ». Ils ont scandé : « avec les inculpés, solidarité » et « libérez nos camarades ».
intervention du GIPN à Lyon