C’est une première en France : le niveau d’alerte « écarlate » de Vigipirate a été activé lundi en Midi-Pyrénées après la fusillade antisémite de Toulouse. C’est le niveau le plus élevé destiné à prévenir un risque d’attentats majeurs.On annonce le déploiement de plus d’un millier de membres de forces mobiles dans la zone de défense du Sud-ouest. Quatorze unités mobiles, comprenant entre 70 et 80 hommes et femmes, sont déployées, sept en Haute-Garonne et les autres sur l’ensemble des départements de Midi-Pyrénées, dans le Lot-et-Garonne et l’Aude. Les grands départements de la zone, notamment la Gironde et les Pyrénées-Atlantiques, ont également reçu des renforts. Vingt-cinq policiers du RAID sont arrivés en renfort, complétant le dispositif. Si besoin, d’autres unités mobiles seront déployées.
Vigipirate associe l’action des forces armées et de la police sur les sites sensibles. Les patrouilles mixtes armées-police sont assurées de 7h à 22h. Le niveau « écarlate » vise à « prévenir le risque d’attentats majeurs (simultanés ou non), mettre en place les moyens de secours et de riposte appropriés, des mesures particulièrement contraignantes pouvant être mises en œuvre, protéger les institutions et assurer la continuité de l’action gouvernementale ». Le niveau « écarlate » de Vigipirate peut également impliquer d’autres mesures telles que la suspension des transports urbains, la suspension de toute activité scolaire, ou encore la limitation ou l’arrêt de la distribution de l’eau du robinet et la mise en place d’un réseau de substitution. Depuis le 7 juillet 2005, date des attentats à Londres, le niveau d’alerte Vigipirate a constamment été maintenu au rouge, ce qui signifie notamment des contrôles aléatoires d’accès aux trains, des patrouilles dans les TGV, la restriction ou l’interdiction de vastes portions de l’espace aérien et la constitution de stocks d’eau potable.