De deux à quatre mois de prison avec sursis ont été requis mercredi contre cinq salariés d’Air France jugés devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour l’épisode de la « chemise arrachée » du DRH de la compagnie aérienne. 300 syndicalistes manifestaient à ce moment devant le tribunal de Bobigny (nord de Paris) pour demander la relaxe de leurs camarades. Quatre mois ont été requis contre Fabrice Lhermitte, trois mois contre Pascal Maquet, Samir Ait Taleb et Vincent Martinez, le délégué du personnel qui a été licencié, et deux mois contre Cédric Errin. Quatre d’entre eux sont adhérents à la CGT. Le parquet a requis 1.000 euros d’amende contre les dix autres prévenus, poursuivis pour des « dégradations » lors de la manifestation du 5 octobre 2015 devant le siège d’Air France à Roissy suite à l’annonce de la suppression envisagée de 2.900 emplois. Pris à partie ce jour-là, Xavier Broseta, DRH d’Air France à l’époque, et Pierre Plissonnier, responsable de l’activité long-courrier, avaient dû fuir sous les huées, torse nu pour le premier, la chemise en lambeaux pour le second.
Le 5 octobre 2015…