Près d’un millier de personnes déguisées ont manifesté samedi dans le centre-ville de Rennes, contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et l’état d’urgence, dans un défilé carnavalesque. Des tags, jets de peinture et bris de vitrine d’agences bancaires ont provoqué l’intervention des forces de l’ordre, à grand renfort de grenades lacrymogènes. Les échauffourées avec les forces de l’ordre ont duré environ deux heures dans le centre-ville. Cinq personnes soupçonnées de jeter des projectiles sur les forces de l’ordre avaient été interpellées. Trois ont été jugées ce lundi en comparution immédiate.
Le premier, âgé de 27 ans, poursuivi pour « violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique et rébellion« , a été condamné à deux mois de prison et placé en détention, à l’issue de sa comparution. Le second, âgé de 28 ans, lui aussi poursuivi pour violences volontaires sur les forces de l’ordre, a été condamné à la même peine et incarcéré. Le troisième manifestant, 23 ans, était poursuivi pour « violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique en récidive, rébellion et refus de se soumettre aux prélèvements biologiques« . Il a été condamné, au total, à sept mois de prison dont trois mois issus d’un précédent sursis datant de 2014. Il a également été placé en détention. Dans les trois cas, les violences reprochées n’avaient pas entraîné d’interruption de temps de travail pour les membres des forces de l’ordre.
Le défilé de Rennes