La gendarmerie a suscité de vives réactions en publiant sur X une photo montrant un gendarme équipé d’un fusil d’assaut HK G36 aux côtés d’un agent SNCF lors de contrôles réalisés en Haute-Savoie dans le cadre de l’opération européenne Railpol. Présentée comme un simple dispositif de « contrôle des flux », l’image relance le débat sur la normalisation de la présence d’armes de guerre dans l’espace public, utilisées depuis 2015 pour des missions antiterroristes mais de plus en plus visibles lors d’opérations courantes ou de manifestations. Cette évolution s’inscrit dans la continuité des dispositifs Vigipirate et Sentinelle, accusés d’installer durablement un climat sécuritaire et une militarisation du maintien de l’ordre.