Le logiciel XPN, développé depuis 2016 pour faciliter la rédaction des procès-verbaux des policiers, est aujourd’hui jugé « inutilisable » par la Cour des comptes. Selon son rapport, il souffre de pannes récurrentes et ne peut gérer des fichiers PDF supérieurs à 5 Mo, obligeant les agents à dégrader la qualité des images, rendant les documents inexploitables par la justice. Lancé pour 157,4 millions d’euros, le projet a été marqué par un manque de suivi, avec seulement cinq réunions de coordination jusqu’en 2017 et aucune par la suite. Sur les 16 personnes initialement mises en cause dans cette gestion défaillante, l’ordonnance de la Cour des comptes retient finalement la responsabilité de six hauts responsables pour « défaut de surveillance ».