Un opposant au projet de barrage de Sivens a été relaxé mercredi en appel d’accusations de violences sur un gendarme, grâce à une vidéo incriminant un collègue du policier plaignant. Yannick, 42 ans, avait été condamné à Albi à deux mois de prison avec sursis en première instance le 17 septembre 2014 pour « violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». Il était accusé d’avoir fracturé la main d’un gendarme lors d’une manifestation le 15 septembre 2014 à Sivens, soit un peu plus d’un mois avant la mort du militant écologiste Rémi Fraisse lors d’autres heurts sur le site.
Un deuxième militant, Gaétan, avait été condamné à quatre mois avec sursis, également pour violences contre gendarmes. Mais les opposants avaient contesté le jugement et avaient produit devant la cour d’appel de Toulouse une vidéo montrant, selon eux, que la fracture de la main du gendarme était en réalité due à un coup porté par un autre militaire, dans la confusion de la manifestation. L’accusation avait alors requis la relaxe pour Yannick, de l’accusation de violence envers le militaire. Le militant a cependant été condamné à 30 jours d’emprisonnement et une amende de 10 euros pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement ADN. La peine de Gaétan a quant à elle été réduite à 60 jours ainsi qu’une amende de 15 euros.
La vidéo au ralenti, seconde par seconde de l'arrestation de Gaëtan et Yannick.