Ce n’est pas la première fois que nous parlons des méthodes d’espionnage anti-syndicale de la filiale française d’IKEA (voir cet article et cet article). Le 11 janvier dernier, le parquet de Versailles a requis le renvoi devant le tribunal correctionnel d’IKEA France et de 15 personnes, soupçonnés d’avoir mis en place un vaste système d’espionnage de salariés et de clients de l’enseigne. La filiale française du géant suédois est soupçonnée d’avoir fliqué des salariés et des clients en se procurant des renseignements sur leurs antécédents judiciaires, policiers ou leurs comptes en banque.
Selon des information publiée hier par FranceInfo, une des cibles de la direction était Adel Amara, ancien employé du magasin IKEA de Franconville (Val-d’Oise) et délégué syndical Force Ouvrière au niveau européen. A ce titre, il s’était trouvé à la tête de la grève historique d’IKEA en 2010. C’était la première grève en 15 ans, les travailleurs étant engagés au SMIC et ne voyant pas leur salaire bouger malgré des années de services et malgré les bénéfices énormes engrangés par la société. Adel Amara aurait alors fait l’objet d’une enquête réalisée par une société privée pendant deux ans. Une fausse caissière chargée d’espionner le syndicaliste aurait ainsi été engagée au magasin de Franconville.
La grève de 2010 chez IKEA