L’Inspection générale de la police nationale (IGPN, la police des polices, qui a fusionné avec l’Inspection générale des services) a rendu son rapport d’activité 2013. Il recense 841 «allégations d’atteintes aux personnes» (soit 81% des affaires), dont 303 violences volontaires avec incapacité totale de travail, lors d’interventions et cinq ayant entraîné la mort. Quelque 40% des affaires pénales ont donné lieu à des enquêtes administratives, qui débouchent la plupart du temps sur de simples blâmes ou avertissements aux policiers. Le rapport montre une baisse de l’usage de l’arme individuelle, une stabilité de l’emploi du Taser et une hausse de l’utilisation du flashball
Interrogée sur les blessures mutilantes provoquées par des tirs de flash-ball , la patronne de l’IGPN, a expliqué que ces «blessures graves, des énucléations, suite à un maintien de l’ordre musclé à Nantes» ont suscité six saisines de l’IGPN sur Nantes et quatre autres en France en 2013. La commissaire admet qu’il y a un problème avec les LBD et flashball, parce que leur doctrine d’emploi n’est pas appropriée. «Le critère de distance imposé est peu important si le lieu d’impact» n’est pas une jambe, mais un visage ou un œil. «Des tests sont effectués avec une nouvelle munition et nous ferons une proposition assez prochaine».