Dans son ouvrage Révolution publié en novembre 2016, Macron appelait à une sortie de l’état de siège « dès que cela sera possible », précisant que « sa prolongation sans fin, chacun le sait, pose plus de questions qu’elle ne résout de problèmes ». Ce mercredi, deux jours après l’attentat de Manchester, il vient d’annoncer un renouvellement de l’état d’urgence qui arrivait à échéance le 15 juillet. A l’issue du conseil de défense, il a précisé que le Parlement serait saisi d’une prolongation jusqu’au 1er novembre. Il réclame, en outre, une nouvelle loi dans les prochaines semaines qui viendrait s’ajouter aux textes qui se multiplient depuis trente ans pour « renforcer la sécurité face à la menace terroriste ».
La décision de Macron, si elle est suivie par le Parlement, marquerait la sixième prolongation de l’état d’urgence, instauré par François Hollande après les attentats du 13 Novembre. La France connaîtrait donc une période inédite de vingt-trois mois ininterrompus sous ce régime législatif d’exception. Créé en 1955 durant la guerre d’Algérie, il permet notamment d’assigner à résidence toute personne « dont l’activité est dangereuse pour la sécurité et l’ordre publics » et autorise des perquisitions à domicile de jour comme de nuit sans passer par l’autorité judiciaire.
État d’urgence en France