Selon des chiffres publiés récemment, l’automobiliste anglais moyen aurait plus de 200 de ses trajets répertoriés dans la base de données de surveillance des véhicules du gouvernement. Il y aurait également 7,6 milliards d’inscriptions de plaques minéralogiques actuellement mémorisées grâce au fichier de reconnaissance automatique de plaques de la police. Cette base de données est continuellement nourrie d’images et de détails des voyages des 38 millions d’automobilistes qui croisent les milliers de caméras de surveillance à travers le pays. Ce système développé au début des années ’90 était initialement prévu pour détecter les voitures volées, les taxes routières non-payées,… Mais depuis lors, les milliers de caméras routières et CCTV des centres-villes, des aéroports et d’ailleurs ont été reliées au réseau de la police, dont les hélicoptères sont également équipés. Au départ, on pensait que la plupart des données étaient détruites après un mois et qu’aucune n’était conservée plus de cinq ans. Mais il apparaît qu’en fait, les enregistrements sont conservés ‘aussi longtemps que c’est opérationnellement nécessaire’. Enfin, en 2008, le Ministre de l’Intérieur a signé un ‘certificat spécial’ autorisant que les données soient envoyées à l’extérieur de la zone économique européenne aux autorités antiterroristes américaines ou ailleurs. Le système de gestion du trafic britannique est clairement devenu un outil répressif et un dispositif de sécurité national.