Des heurts ont opposé des policiers grecs à des manifestants aux abords du Parlement aux premières heures de jeudi, à Athènes, à quelques heures du vote des modalités du plan d’austérité dont le principe a été adopté mercredi. Des centaines de policiers anti-émeutes ont affronté des jeunes manifestants, qui leur lançaient des pierres, qui ont brisé des vitrines de magasins et mis le feu à certains bâtiments. Le centre d’Athènes était envahi dans la nuit par la fumée des bombes incendiaires et par les gaz lacrymogènes. Les manifestants ont mis le feu à la poste située dans le bâtiment où se trouve aussi le ministère des Finances, et ont tenté d’incendier une banque. De l’autre côté de la place, l’hôtel de luxe King George a été évacué.
Toute la journée, des milliers de Grecs avaient manifesté dans le centre d’Athènes tandis que les députés s’apprêtaient à voter. Des médecins mobilisés du côté des manifestants ont dit avoir soigné au moins 25 personnes pour des blessures légères et des centaines d’autres pour des problèmes respiratoires, dans la station de métro Syntagma. Au moins 40 policiers ont été blessés. A la nuit tombée, la situation s’est aggravée. Un député socialiste qui sortait du Parlement escorté de cinq policiers a été violemment pris à partie par une vingtaine de manifestants qui ont jeté des projectiles divers dans sa direction. La police a fait état de onze arrestations.
Manifestation à Athènes