Pour rappel, Kostas Sakkas avait été arrêté à Athènes en décembre 2010, sortant d’un appartement où se trouvaient des armes, et placé en détention préventive. Il est soupçonné d’appartenir la Conspiration des cellules de feu. Sept personnes ont été condamnées pour cela, en 2011, à des peines allant jusqu’à 37 ans de prison. Kostas Sakkas, lui, n’a pas encore été jugé. Il attend en prison depuis deux ans et sept mois, alors qu’en Grèce la détention préventive ne peut légalement excéder dix-huit mois. Sauf dans « des circonstances exceptionnelles », où ce délai peut être étendu à 30 mois. Là aussi, l’échéance est dépassée et le 4 juin, alors que Sakkas a déjà atteint la durée légale maximale de détention préventive, une cour d’appel athénienne l’a à nouveau prolongée de six mois. C’est à cette date qu’il entame sa grève de la faim.
Les manifestations se multiplient pour sa libération. Le 5 juillet, une manifestation à moto s’est rendue jusque devant l’hôpital où il a été transféré, à Nikaia, en banlieue d’Athènes.