Ce dimanche, Sambo Sodi devait se rendre à l’hôpital de Delhi. Issue d’une tribu du Chhattisgarh, elle est l’une des nombreuses victimes civiles de l’opération ‘Green Hunt’ menée cet automne par les forces de sécurité. Touchée à la jambe lors d’une fusillade, elle a été à l’époque transportée sur un brancard jusqu’à Delhi où elle a été soignée. Aujourd’hui, elle est capable de marcher, soutenue par des béquilles, mais suit toujours une revalidation à l’hôpital. Hier, la police locale a refusé qu’elle prenne le bus pour s’y rendre. Elle a alors tenté de rejoindre la capitale dans une voiture privée, accompagnée d’un homme du village, mais ils se sont fait arrêter, interpeller et emmener au commissariat de Kanker. Là, ils ont été longuement interrogés, la police accusant Sambo Sodi d’être naxalite. Cet interrogatoire s’est tenu à la demande du commissaire de police du district, et Sambo Sodi est toujours maintenue en détention, selon ses ordres.
L’organisation ‘People’s Union for Civil Liberties’ du Chhattisgarh a critiqué publiquement le harcèlement vis à vis de cette femme. De plus, il a accusé le gouvernement de sabotage d’un meeting qui doit se tenir cette semaine à l’initiative du PUCL et qui a pour sujet ‘La violation des droits humains dans la zone par les forces de sécurité’.