La Turquie a lancé une offensive terrestre contre le PKK dans le Kurdistan irakien, mercredi 17 juin à l’aube. Des commandos ont pénétré sur le territoire irakien, soutenus par de l’artillerie, des chasseurs-bombardiers F16, des hélicoptères d’attaque et des drones. L’offensive a débuté dans la région de Haftanin, à une quinzaine de kilomètres de la frontière turque. Avant d’envoyer ses forces terrestres de l’autre côté de sa frontière, la Turquie avait bombardé ces derniers jours les positions du PKK dans les montagnes de Qandil, bastion historique de la résistance kurde, non loin de la frontière avec l’Iran. Des bombardiers ont aussi frappé d’autres bases du PKK dans la région semi-autonome kurde du nord de l’Irak, à Sinjar, Karacak, Zap, Avasin et Hakurk. Dans la ville-frontière de Silopi, entre le Kurdistan irakien et le Kurdistan turc, plusieurs milliers de soldats turcs ont été massés. La réquisition par l’armée turque d’une partie d’un hôpital frontalier ne laisse pas de doutes quant au fait que l’armée turque se prépare à de violents combats. La Turquie est déjà bien présente au Kurdistan irakien, où elle dispose d’une quinzaine de bases militaires.

Célébration du Nouvel An kurde dans les monts Qandil (archives)