Un an après l’arrivée de Rohani à la présidence, une nouvelle loi sur les conditions pour former des partis et des groupes politiques et leurs activités, votée le 13 juillet, verrouille toute la vie politique iranienne. Selon le paragraphe (a) de l’article 4 de cette nouvelle loi, les fondateurs et les membres d’un parti doivent « croire et s’engager dans la pratique à la constitution et à la suprématie absolue du guide religieux ». Ils doivent aussi avoir un casier judiciaire vierge. Cette loi interdit les activités des partis et des groupes politiques avant d’avoir un permis et laisse les mains libres au gouvernement de révoquer les autorisations des partis. Ce paragraphe a été adopté le 13 juillet à une majorité de seulement 10 voix et 12 abstentions.
Depuis le 20 juin 1981, tous les opposants ont connu la prison, la torture et l’exécution et aucun parti ou groupe politique d’opposition n’a eu le droit d’exister. Mais désormais, avec cette loi et l’insistance sur la nécessité de croire et de s’engager dans la pratique dans la suprématie du guide religieux, le régime des mollahs cherche à empêcher le moindre mouvement de dissension même au sein des factions associées au pouvoir.