Les forces iraniennes mènent une opération d’envergure depuis 16 juillet dans les régions frontalières avec le Kurdistan irakien. Jusqu’ici, toutes les tentatives d’infiltration dans les frontières irakiennes, ont été repoussées par les guérillas du PJAK. Les bombardements iraniens sur les villages kurdes poursuivent depuis début de l’opération, devenant de plus en plus violents. Selon des sources locales, l’armée a averti les villageois de quitter la région. Au moins 5 personnes ont été blessées, dont une femme, dans les bombardements iraniens sur le village de Sune, dans la région de Qala Dize, au Kurdistan irakien.
Le PJAK affirme avoir tué plus de 150 soldats iraniens dans des affrontements et dans des attaques en représailles de l’opération militaire, au cours de huit premiers jours. Parmi les pertes iraniennes figurent notamment dix commandants de haut rang, dont trois généraux, tués entre le 17 et 21 juillet dans deux attaques différentes. Trois généraux et cinq commandants ont été tués le 21 juillet dans une embuscade à Dola Koke, dans la région du Qandil. Il s’agit de Abbas Assemi du corps des Gardiens de la révolution de Qom (centre), colonel Delavar Ranjbarzadeh, commandant des Gardiens de la Révolution (Pasdaran) de la région de Sardasht (Kurdistan iranien, nord-ouest de l’Iran), commandant du force spéciale Hadjiagha Maroufi et cinq autres commandants du haut rang : Ali Akhbar Jamrassi, Mahmoud Tabar, Moussavi Najat, Mahdi Khabir, Rohoullah Sehrahi. Deux autres commandants; le colonel Abdoullah Mouhammad et lieutenant-colonel Habibollah Aram Zadeh, ont été tués le 17 juillet dans la région de Komasan, dans une embuscade des guérillas. Le PJAK annonce de son coté la mort de huit de ses combattants depuis début de l’opération militaire iranienne.
Au moins 300 commandos turcs auraient été passés à la frontière pour apporter le soutient du gouvernement AKP du premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan au régime iranien. Les guérillas du PKK se préparent aussi à une guerre frontale dans les régions de Xinere et de Xakurke, entre l’Iran, Irak et la Turquie. En effet régime iranien envisagerait prendre le contrôle du Berdanaze, Berdebizina, Lelikan et du mont Shekif jusqu’à la frontière de la ville de Sidekan, au Kurdistan irakien, définissant une deuxième ligne de frontière. La région Sidekan est officiellement dans les frontières de la région autonome du Kurdistan, mais cette région est sous le contrôle des guérillas du PKK.