Les forces de l’ordre marocaines sont intervenues jeudi 13 pour disperser des étudiants de la gauche révolutionnaire qui tentaient d’organiser un sit-in, jeudi matin, aux alentours de la Cour d’appel de Fès. Les manifestants, appartenant à d’Annahj Addimocrati Al-Qaïdi, venaient se solidariser de deux de leurs camarades poursuivis dans le cadre d’une affaire d’homicide volontaire (voir notre article). Il s’agit de la mort d’un militant islamiste survenue lors des affrontements qui avaient opposés les islamistes et les progressistes sur le campus en avril 2014. Les deux étudiants poursuivis dans cette affaire ont été innocentés de la mort de l’islamiste mais ont été condamnés, le premier a un an et demi de prison ferme pour insultes à l’encontre de fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions et l’usage de violence contre eux, le second a à 3 ans de prison ferme pour coups et blessures et insultes à l’encontre de fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions.
Plusieurs étudiants ont donc été blessés jeudi lors de l’intervention policière qui s’est transformée en affrontements massifs aux alentours de la cité universitaire de la faculté Dhar El Mahraz, et au moins 17 manifestants ont été arrêtés. Quelques policiers ont également été blessés par des jets de pierres et hospitalisés.
Les affrontements à Fès