Des centaines de prisonniers palestiniens entrent mercredi dans leur deuxième mois de grève de la faim, passant un cap déterminant. Ce mouvement a été lancé le 17 avril par Marwan Barghouthi, condamné à la perpétuité pour des attentats meurtriers, afin d’obtenir de meilleures conditions de détention. Après trois ou quatre semaines, les grévistes ont perdu environ 10% de leur poids, ce qui signifie qu’ils doivent théoriquement subir des examens réguliers. Au bout d’un mois, les risques augmentent considérablement, la perte de poids pouvant atteindre 20% et nécessiter l’hospitalisation.
Pour faire face à de tels cas de figure, Israël a adopté une loi lui permettant de recourir à l’alimentation de force. Ce recours se heurte cependant au refus de l’Ordre des médecins. Le risque devient élevé au bout de 50 jours. Les grévistes souffrent d’étourdissements intenses, ne contrôlent plus les mouvements de leurs yeux, le rythme cardiaque se ralentit. Les grévistes ont alors perdu en général 30% de leur poids, les muscles ne supportent plus le squelette, rendant impossible la station debout. A partir de ce stade, on peut s’attendre à de graves complications comme la défaillance des organes, et à la mort.
Des photos des grévistes de la faim à Naplouse, Cisjordanie, le 9 mai 2017