A l’appel de plusieurs mouvements palestiniens, les commerçants ont refusé d’ouvrir leur magasin durant la journée de jeudi aussi bien dans la vieille ville que dans le reste de Jérusalem-est. La grève doit prendre fin à 20H00 locales. Cette grève est un soutien à la grève de la faim des prisonniers palestiniens qui luttent contre la détention administrative, une pratique héritée de l’époque du mandat britannique sur la région, qui permet de détenir une personne sans inculpation ni jugement en vertu d’ordonnances militaires renouvelables indéfiniment.
250 détenus refusaient de s’alimenter, dont 80 étaient hospitalisés jeudi matin. Quelque 5000 Palestiniens sont actuellement emprisonnés en Israël, dont près de 200 en détention administrative. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé Israël à inculper ou libérer ces détenus retenus sans charge. Le Parlement israélien a approuvé lundi une proposition de législation qui autoriserait à alimenter de force les prisonniers palestiniens, mais une série de débats et de votes sont encore nécessaires pour qu’elle ait force de loi.