Il y a un manque de données disponibles publiquement sur la manière avec laquelle les Palestiniens sont arrêtés et détenus chaque mois par les autorités Israéliennes. Les quelques données fournies par les autorités israéliennes varient fortement d’un service à l’autre. Lorsque les Palestiniens sont arrêtés par les autorités Israéliennes, leur première escale se fait dans un centre d’interrogatoire. Quelques heures ou tout au plus trois mois plus tard – période durant laquelle ils n’ont pas le droit ou l’accès à des avocats ou à des soins médicaux – ils sont transférés vers un centre de détention en vue de leur procès. C’est seulement à cet instant qu’ils entrent dans un système pénitentiaire approprié.
Il est difficile de comptabiliser cette masse de Palestiniens arrêtés en permanence pour quelques heures ou quelques jours et qui n’apparaissent pas dans les décomptes officiels mensuel. Par exemple, les incidents survenus à Hébron en septembre 2013, pendant lesquels un soldat israélien a été tué dans d’intenses accrochages, environ 80 Palestiniens avaient été arrêtés mais plus de 1000 personnes ont été temporairement détenues, pendant qu’elles étaient enchaînées et interrogées dans la place publique. Or, le nombre des détentions temporaires a augmenté au cours des dernières années.